Football : la LFP ouvre une enquête après une banderole jugée sexiste (photo)
Des supporters d'Angers ont brandi samedi 24 août, pendant le match contre Metz (gagné 3-0), une banderole avec un message jugé sexiste par les instances de la LFP, qui a ouvert une enquête.
"Arbitre enc**ée, est-ce homophobe pour une femme?" disait une banderole du groupe de supporters angevins le Kop de la Butte 1992, samedi, lors du match contre Metz, arbitré par Stéphanie Frappart.
La LFP a considéré que le message était à caractère sexiste et a ouvert une enquête.
Les supporters en question ont tenu à réagir et ont publié un communiqué pour signifier que le message ne se voulait pas insultant et ne visait aucunement l'arbitre, décrite comme "légitime et compétente".
Voici la banderole insultante destinée à l’arbitre Stéphanie Frappart qui officiait hier pendant Angers-Metz :
— Instant Foot (@lnstantFoot) 25 août 2019
"Arbitre encée, est-ce homophobe pour une femme ?"
Un rapport complémentaire sera effectué dans le cadre de la lutte contre l'homophobie. pic.twitter.com/XSxNtPp5yS
"Nous avons souhaité dénoncer l'absurdité de prendre ce biais homophobe car à quasi 100% des cas, ce chant repris dans les tribunes n'est jamais lancé, repris, dans l'esprit homophobe", explique le communiqué du groupe, qui dénonce une "chasse aux sorcières" suite aux récentes consignes de la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, de suspendre un match quand un chant de supporters est jugé homophobe.
Le Kop de la Butte 1992 ne nie pas la nécessité de lutter contre l'homophobie, y compris dans le monde de football, mais assure que dans ce cas de figure il s'agissait juste d'une question: "Cette banderole provocante, voire trash, mal interprétée par certains, n'était en aucun cas insultante envers qui que ce soit, d'autant que nous posions simplement une question".
— Kop De La Butte 1992 (@KDLB92) 25 août 2019
En signature du communiqué, les supporters du Kop assurent lutter "contre l'homophobie" mais revendiquent "la liberté d'expression".
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