Essonne : quatre policiers blessés dans une attaque aux cocktails Molotov

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 09 octobre 2016 - 12:05
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Des voitures de police incendiées.
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©Thomas Samson/AFP
L'exécutif a condamné l'attaque et promis des sanctions pour les auteurs de cette attaque.
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En lisière de la cité de la Grande Borne (Essonne), quatre policiers, dont deux grièvement brûlés, ont été blessés samedi dans une attaque aux cocktails Molotov. François Hollande a assuré que "tout sera fait pour retrouver les auteurs de cette attaque et les traduire devant la justice pour qu'ils soient condamnés à une peine à la mesure de la gravité de leur acte".

Quatre policiers ont été blessés samedi 8, dont deux grièvement brûlés, dans une attaque aux cocktails Molotov en lisière de la cité difficile de la Grande Borne, dans l'Essonne, une attaque "intolérable" pour François Hollande. Ces violences sont survenues tout près de cette cité à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et Grigny, à un feu rouge qui fut longtemps le théâtre de vols à la portière avec violences. Depuis plus d'un an, la mairie de Viry-Châtillon tente de reprendre le territoire aux agresseurs à ce carrefour dit "du Fournil" - du nom de la boulangerie voisine - et y a dans ce but installé une caméra de vidéosurveillance, que les policiers attaqués étaient chargés de protéger.

L'attaque a eu lieu peu avant 15h près de cette caméra vue comme un obstacle à leur "business" par des délinquants, qui l'ont visée à plusieurs reprises. Les deux fonctionnaires les plus gravement blessés effectuaient leur mission de surveillance lorsqu'"une dizaine d'individus s'en sont pris à eux avec des jets de cocktails Molotov" sur leur voiture de police, a indiqué une source policière. Ces deux policiers grièvement brûlés, un homme de 28 ans et une femme de 39 ans, ont été admis dans un hôpital parisien. Deux autres agents, une femme de 28 ans et un homme de 38 ans, appelés en renfort, ont été légèrement blessés après avoir été la cible eux aussi de cocktails Molotov. Choqués, ils ont également été évacués vers un centre hospitalier.

"On a affaire à des assassins", a dit à l'AFP le maire Jean-Marie Vilain (UDI), affirmant que les agresseurs "ont bloqué les portes pour empêcher les policiers de sortir". "On peut penser que c'était organisé et prémédité", a déclaré le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, qui s'est rendu sur place et s'est dit "scandalisé". L'exécutif a condamné l'attaque et promis des sanctions pour les auteurs. Après cette agression "inqualifiable et intolérable", le président François Hollande a assuré que "tout sera fait pour retrouver les auteurs de cette attaque et les traduire devant la justice pour qu'ils soient condamnés à une peine à la mesure de la gravité de leur acte". "Des actes aussi intolérables appellent des sanctions exemplaires", a réagi le Premier ministre Manuel Valls, ancien élu de l'Essonne. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a indiqué qu'il se rendrait au chevet des policiers blessés "dès que possible".

De nombreux policiers, armés de lanceurs de grenades lacrymogènes et de boucliers, ont été envoyés sur place dans l'après-midi. Plusieurs camions de CRS restaient positionnés à l'entrée de la Grande Borne en fin de journée. A quelques mois de la présidentielle, et en pleine campagne pour la primaire de la droite, l'agression a suscité de nombreuses réactions. "Soutien à tous nos policiers. Un État fort c'est un État qui ne recule pas, un État qui met fin aux zones de non-droit", a twitté Alain Juppé (Les Républicains). "Soutien aux policiers violemment agressés. La sanction doit être à la hauteur de l'attaque. La République ne doit plus reculer", a réagi Nicolas Sarkozy (LR), autre candidat à la primaire. Son soutien Eric Ciotti a dénoncé "les racailles qui touchent à un policier". Jean-François Copé, lui aussi candidat à la primaire, a fustigé une "inadmissible attaque". "Il faudra rétablir l'autorité sur chaque mètre carré du territoire national", a jugé la présidente du Front national Marine Le Pen.

Samedi dernier, une attaque avait déjà eu lieu au même carrefour de Viry-Châtillon. Un camion volé avait brûlé mais sans endommager la caméra. Le lendemain, des blocs de béton ont été disposés autour du mât supportant la caméra. Cette caméra est toute neuve: la précédente avait été détruite il y a deux semaines à l'aide d'une fourgonnette volée, utilisée comme voiture-bélier puis incendiée au cocktail Molotov. Pour le maire de Viry-Châtillon, "la prochaine étape, c'est d'aller à l'intérieur de la Grande Borne pour faire cesser tous ces trafics car c'est bien ça que la caméra dérange".

 

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