Enseignants gazés, et frappés à Toulouse : des violences policières dénoncées (vidéo)
Plusieurs vidéos montrant l'intervention musclée de policiers lors d'une manifestation d'enseignants à Toulouse, jeudi 23, ont entraîné la dénonciation de violences policières. Les manifestants ont été gazés à courte distance et certains matraqués.
Des vidéos montrant des manifestants gazés à bout portant par la police lors d'une manifestation à Toulouse ont soulevé des critiques suite à sa publication sur les réseaux sociaux. Les faits se sont déroulés jeudi devant la préfecture de Haute-Garonne, lors d'un rassemblement dénonçant la réforme de l'Education défendue par Jean-Michel Blanquer.
Le contexte de l'intervention des forces de l'ordre n'était pas clairement établi au lendemain de l'incident. Les images montent une poignée de policiers sans équipement anti-émeute faire face à tout au plus quelques dizaines de manifestants réunis derrière une banderole.
Voir: Gilets jaunes: un colonel de gendarmerie reconnaît "des violences policières" (vidéo)
Selon les organisateurs cités par France 3 Régions, ils étaient en train "de quitter les lieux dans le calme" vers 14h. Aucune agressivité n'est visible de la part des manifestants, même s'ils semblent refuser pour certains de lâcher leur banderole.
Une 2e vidéo de la répression qui a frappé nos collègues à Toulouse cet après-midi. Matraques et lacrymos à bout portant sans sommation face à des collègues disposant d'une simple banderole #STOPrépression#NiBlanquerNiCastaner #STOPréformesBlanquer#BloquonsBlanquer pic.twitter.com/LDDJTaODGs
— STOP réformes Blanquer (@STOPreformes) 23 mai 2019
On ne peut entendre qu'une seule sommation succinte, "Attention au gaz!", quand la loi en exige deux. Puis l'un des policiers déclenche son aérosol. Un geste dénoncé comme disproportionné au regard du faible risque couru par les forces de l'ordre. Si celles-ci peuvent recourir à la force pour disperser un rassemblement, il est fortement recommandé aux policiers de ne pas pulvériser de gaz lacrymogène à moins d'un mètre, distance qui semble ici à peine respectée, et par pression d'une seconde, délai clairement dépassé en l'espèce.
allo @Place_Beauvau - c'est pour un signalement - 796
— David Dufresne (@davduf) 23 mai 2019
14h, rassemblement enseignants. Matraques et gazeuses lacrymos à bout portant sans sommation. 9 enseignants en GaV, relâchés sans poursuite.
Cathédrale Saint-Étienne, Toulouse, 23 mai 2019, 14h10, source: @STOPreformes pic.twitter.com/vmXJKoHmBD
Surtout, on peut distinguer l'un des policier frapper à plusieurs reprises avec son tonfa des manifestants, dont une femme au bras pour lui faire lâcher la banderole. Cette arme est censée être utilisée de manière défensive.
Neuf enseignants auraient été interpellés durant la manifestation mais relâchés à l'issue de leur garde à vue, sans qu'aucune charge ne soit retenue.
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