Drame de Millas : la conductrice du car n'aurait jamais dû être au volant
La conductrice du car scolaire impliqué dans une collision mortelle avec un TER, à Millas en décembre 2017, prenait un médicament contre l'insomnie depuis sept ans. Un traitement qui lui interdisait de prendre le volant.
Un car scolaire est entré en collision avec un TER à un passage à niveau, tuant six enfants et adolescents, le 14 décembre 2017 à Millas (Pyrénées-Orientales).
La responsabilité de la SNCF a été écartée par les nombreux témoignages et les expertises techniques menées à la fois sur le passage à niveau et sur le véhicule.
Le comportement de la conductrice, mise en examen pour "homicides et blessures involontaires", a rapidement été au cœur de l'enquête.
Une nouvelle information, révélée par Franceinfo, vient faire pencher la balance encore un peu plus en sa défaveur.
Au moment du drame, Nadine, la conductrice aujourd'hui âgée de 49 ans, prenait un traitement contre l'insomnie qui lui interdisait de prendre le volant. Et ce depuis sept ans alors que le médicament en question ne peut être prescrit plus de quatre semaines
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Le laboratoire Sanofi a expliqué que la zopiclone, hypnotique commercialisé par le groupe français sous le nom d'Imovane (le médicament pris par la conductrice), "(comportait) un pictogramme rouge de niveau 3 considéré comme le niveau le plus élevé et équivalent à une interdiction de conduire".
La zopiclone peut entraîner des troubles comme une diminution de la vigilance, un allongement du temps de réaction (ce qui pourrait expliquer le coup de frein tardif de la quadragénaire) et aussi de la somnolence.
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