Considéré dangereux mais relâché : le raté des renseignements pour Karim Cheurfi le terroriste des Champs-Elysées

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 21 avril 2017 - 12:39
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Les menottes.
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Le terroriste avait été arrêté en février dernier, alors qu'il était encore sous contrôle judiciaire, après avoir annoncé vouloir tuer des policiers.
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Après l'attentat sur les Champs-Elysées, qui a fait un policier mort et trois blessés jeudi soir, les enquêteurs poursuivaient ce vendredi matin leurs investigations sur le profil du terroriste (abattu par les forces de l'ordre). Ce dernier avait été placé en garde à vue en février dernier pour avoir voulu tuer des membres des forces de l'ordre. Avant d'être relâché, faute de preuve.

La terreur s'est à nouveau emparée de la capitale française jeudi 20 au soir. Un individu a attaqué un car de policiers stationné au niveau 102 de l'avenue des Champs-Elysées pour assurer la sécurité des Franciliens et des touristes présents. Il a tiré à l'arme automatique, atteignant mortellement un agent dans le dos, en blessant deux autres, dont un gravement (même si son pronostic vital ne serait, ce vendredi, plus engagé). Il a ensuite été tué par des tirs de riposte lors de sa fuite à pied. L'attaque a été revendiquée par Daech dans la soirée.

Ce vendredi 21 au matin, le profil de ce terroriste se précisait au fur et à mesure que les autorités confirmaient les informations. Le groupe terroriste Etat islamique avait donné comme nom de guerre de "ce soldat du Califat" jeudi soir Abou Youssef al-Belgiki (dit "le Belge"). Mais il s'agirait bien d'un Français de 39 ans, domicilié à Chelles en Seine-et-Marne. La police a d'ailleurs fait une perquisition à cette adresse jeudi soir.

> Etait-il fiché S?

En 2005, cet homme, dont le vrai nom serait Karim Cheurfi., avait été condamné à quinze ans de prison (peine réduite de cinq ans par rapport à une première condamnation en 2003 selon Le Parisien) pour avoir essayé de tuer un élève policier. Il avait également réussi à tirer sur un autre agent durant sa garde à vue en lui dérobant son arme. Il était depuis surveillé de près par les services de renseignements. A noter qu'il avait été arrêté cette fois-là sous un faux nom. Selon LCI, le terroriste aurait pu se radicaliser lors de son passage en prison, où il aurait été en contact avec des détenus islamistes. On ne sait pas de source sûre quand il a été libéré.

Plus récemment, il avait manifesté son envie de tuer des policiers et avait été placé en garde à vue le 23 février dernier par la police judiciaire de Versailles, à la suite de l'ouverture d'une enquête antiterroriste, et ce alors même qu'il était encore sous contrôle judiciaire, assortie d'une obligation de soins psychiatriques. Mais faute de preuve, et donc en l'absence avérée de violation de son contrôle judiciaire, il avait été relâché après 48 heures plus tard. C'était il y a deux mois.

Sur les réseaux sociaux, plusieurs rumeurs donnaient Karim Cheurfi comme fiché S mais cette information n'a pas été confirmée par les autorités. Cela ne veut en revanche pas dire qu'il ne l'était pas, mais cette fameuse fiche S pouvait aussi ne pas être active.

Le document qui a été rendu public était une fiche de renseignements de la DGSI, qui confirmait seulement l'identité du terroriste. Comme l'avait fait jeudi soir le procureur de la République de Paris François Molins, qui a donné des informations à la presse en direct des lieux du drame.

Un terroriste "tueur de flic" récidiviste, la revendication de Daech, le déroulé des faits: retrouvez les dernières informations disponibles sur l'attentat de jeudi soir en cliquant ici.

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