Colère des policiers : en réponse au patron de la police, l'Unsa réclame "du concret"

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 24 octobre 2016 - 11:26
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Une voiture de police incendiée.
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Philippe Capon, syndicaliste à l'Unsa, a déclaré vouloir une "police plus proche des citoyens".
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Après les promesses d'équipement et de moyens faites par le patron des policiers Jean-Marc Falcone dimanche dans "Le JDD", les syndicats de policiers veulent désormais "du concret". A l'image de Philippe Capon, secrétaire général de l'Unsa, qui réclame aussi d'"aller plus loin".

Des actes. Le syndicat de police Unsa réclame désormais "du concret" à Jean-Marc Falcone, le "grand patron des flics", qui a fait une série d'annonces dans Le JDD de dimanche 23. "Les annonces faites par le DGPN (directeur général de la police nationale) doivent se traduire par quelque chose de plus concret", a ainsi répondu Philippe Capon, secrétaire général de l'Unsa, interrogé par franceinfo.

"Notre arme date des années 1950 donc après plus de 50 ans de service, bien sûr que cette arme doit être remplacée mais ça ne suffira pas", a ainsi souligné Philippe Capon en réponse au patron de la police. Puis d'estimer qu'il "faut aller plus loin" pour calmer la colère des policiers après la série de violences de ces derniers jours, notamment à Viry-Châtillon où deux policiers ont été blessés dont un gravement.

Sans aller jusqu'à réclamer un retour de la police de proximité, le syndicaliste appelle de ses vœux une "police plus proche des citoyens". Selon lui, il faut ainsi travailler à "rapprocher" les gardiens de la paix de la population et à mettre en place une "boucle" entre "police/population/justice" sur laquelle "on est complètement inefficace" à l'heure actuelle.

Philippe Capon a aussi, voire surtout, rappelé la frustration des policiers. "Aujourd'hui, vous avez des gens qui sont relâchés prématurément grâce à une remise de peine sans que les policiers soient informés et sans qu'ils puissent donner l'information aux citoyens", a-t-il dénoncé, évoquant une curieuse conception du travail de réhabilitation qui est censé être celui de la prison. Ou encore, semblant oublier le périmètre de la mission des forces de l'ordre: "la réponse (pénale) n'est pas à la hauteur des attentes des policiers, surtout pour les multirécidivistes".

Estimant positif de sous-traiter certaines missions de police, par exemple les transferts ou les gardes dans des hôpitaux, Philippe Capon a enfin réclamé une "clarification" des textes encadrant la légitime défense. Une demande qui n'est pas sans rappeler la promesse de Nicolas Sarkozy de créer une "présomption de légitime défense" pour les policiers durant la campagne présidentielle de 2012. Prochaine étape: "nous attendons le rendez-vous prochainement avec le président de la République pour lui faire part de tous ces problèmes qui dépassent le cadre du ministère de l'Intérieur et dans lequel le ministre de la Justice a aussi beaucoup à faire", a conclu Philippe Capon.

 

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