Calais : 3.450 migrants dans la zone sud de la "Jungle", selon les associations

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 22 février 2016 - 14:30
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Des migrants dans la jungle de Calais.
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Les migrants ont jusqu'à mardi 23 février au soir pour évacuer la moitié sud de la "Jungle" de Calais.
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Alors que la préfecture de Calais assure que "seuls" 800 à 1.000 migrants vivent dans la zone sud de la "Jungle", que l'Etat veut faire évacuer, des associations estiment qu'il s'agit en réalité de 3.450 personnes, "dont 300 mineurs isolés".

Les associations humanitaires actives sur le camp de la "Jungle" à Calais ont estimé ce lundi 22 février à 3.450 le nombre de migrants vivant dans la zone sud de ce bidonville, que l'Etat veut faire évacuer, contre "800 à 1.000" selon la préfecture. "Sur la partie sud de la +Jungle+, nous avons recensé 3.450 personnes dont 300 mineurs isolés, et sur la zone nord 1.900 personnes dont 100 mineurs isolés", a affirmé Annie Gavrilescu, une bénévole britannique de l'association britannique Help Refugees lors d'un point presse organisé conjointement par de nombreuses associations dans les locaux de l'Auberge des Migrants à Calais. Pour procéder à ce recensement "nous avons divisé la zone en neuf secteurs et une vingtaine d'équipes de deux personnes qui connaissaient bien la +Jungle+ ont compté les migrants tente par tente", a expliqué Annie Gavrilescu, qui a dirigé cette opération.

Lors de ce point presse, les associations ont insisté sur la situation des mineurs isolés, "qui n'ont pas la capacité légale à accepter un départ en CAO (centre d'accueil et d'orientation, ndlr)", a expliqué François Guennoc, de l'Auberge des Migrants. Tout en rappelant qu'elles n'étaient pas "pour le maintien du bidonville", elles ont de nouveau demandé à en suspendre son démantèlement, car les solutions proposées par la préfecture ne sont pas, selon elles, "suffisantes". "On n'est pas dans une opposition stérile et idéologique, mais on demande aux autorités (...) de travailler avec les associations pour qu'on puisse mettre en place des solutions pérennes ensemble", a déclaré Vincent De Coninck, bénévole au Secours Catholique.

Selon lui, "beaucoup de migrants ne veulent pas aller en CAO, car n'ayant pas renoncé à leur projet de rejoindre l'Angleterre, ils ne veulent pas quitter Calais. Par ailleurs, les places dans les conteneurs ne sont pas suffisantes", a-t-il dit. Ainsi, "ces expulsions risquent d'entrainer le déplacement des migrants vers d'autres camps dans la région, ce qui ne ferait que déplacer le problème", a-t-il affirmé.

Le 12 février, la préfecture a demandé aux "800 à 1.000" migrants de la moitié sud du bidonville, selon ses chiffres, d'évacuer les lieux d'ici mardi 20h, faute de quoi les forces de l'ordre interviendraient. Ils ont le choix entre le Centre d'accueil provisoire (CAP) ouvert en janvier dans la partie nord du camp, capable d'accueillir 1.500 personnes dans des conteneurs aménagés, ou différents centres d'accueil et d'orientation (CAO) créés ailleurs en France.

 

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