Attentat du Thalys : le parcours d’Ayoub el-Khazzani se précise

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AZ
Publié le 25 août 2015 - 11:41
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Ayoub El Khazzani, le tireur présumé du Thalys.
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Ayoub el-Khazzani devrait être déféré ce mardi soir pour être présenté à la justice.
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Soupçonné d’avoir attaqué un train Thalys, vendredi 21, Ayoub el-Khazzani aurait travaillé deux mois en région parisienne début 2014 pour un opérateur mobile. Selon son ex-employeur, son contrat aurait été écourté faute de papiers en règle.

Alors que le parcours de l’auteur présumé de l’attentat du Thalys, Ayoub el-Khazzani, est encore un peu flou et sujet à controverse, on en sait désormais un peu plus sur les villes dans lesquelles il aurait séjourné. Le suspect, qui a tenté d’ouvrir le feu dans un train Thalys vendredi 21, aurait ainsi travaillé en France, en région parisienne, deux mois au début de l’année 2014, a indiqué lundi 24 son ex-employeur Alain Jochimek, directeur général de l’opérateur de téléphonie mobile Lycamobile.

"Il a effectivement travaillé chez nous sur un CDD de deux mois: du 3 février 2014 jusqu’au 3 avril 2014", a-t-il expliqué au micro de France Info avant de préciser qu’il "a dû mettre fin à ce contrat au bout de deux mois car les papiers qu’il avait présentés ne lui permettaient pas de travailler en France". Son travail "consistait à distribuer des prospectus et mettre des posters dans les boutiques. Je crois pouvoir vous dire que ça se passait plutôt pas mal. Il était prometteur", a-t-il encore ajouté.

Après cette date, les zones d’ombre sont nombreuses. Détenu actuellement dans les locaux de la sous-direction antiterroriste et de la DGSI, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), le suspect aurait été repéré, un an plus tard, le 10 mai 2015, à Berlin d’où il s’est envolé pour la Turquie. Une destination qui pourrait laisser croire à un éventuel passage en Syrie où il aurait pu se radicaliser. Mais d’après son avocate qui l’a assisté aux premières heures de sa garde à vue, il a raconté s’être déplacé les six derniers mois en Belgique, en Allemagne, en Autriche, en France et en Andorre.

Vendredi 21 au soir, ce Marocain de 25 ans s’apprêtait à ouvrir le feu dans un train Thalys qui reliait Amsterdam à Paris lorsqu’il a été désarmé par plusieurs passagers dont trois jeunes militaires américains. Il était notamment armé d’un fusil d’assaut kalachnikov avec neuf chargeurs, d’un pistolet Luger et d’un cutter.  

Alors qu’il entame son quatrième et dernier jour de garde à vue, Ayoub el-Khazzani devrait être déféré, ce soir, devant  un magistrat du parquet antiterroriste de Paris pour être présenté à la justice. Décrit comme un "SDF", "squelettique", par l'avocate qui l'a assisté aux premières heures de sa garde à vue, il continue de nier l’acte terroriste. Son seul et unique but aurait été de menacer les voyageurs pour les dépouiller. Malgré tout, les enquêteurs n'ont pas été convaincus par ses déclarations et vont tenter de faire parler les deux téléphones portables retrouvés sur lui. Le parquet de Paris devrait ouvrir une information judiciaire, préalable à une possible mise en examen. 

 

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