Attentat déjoué à Villejuif : Sid Ahmed Ghlam affirme s'être tiré dessus lui-même pour se faire arrêter

Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d'avoir préparé un attentat contre une église de Villejuif en avril dernier, a affirmé s'être lui-même tiré dessus pour se faire arrêter par la police. Selon ses dires, Aurélie Châtelain aurait été tué accidentellement par un de ses complices.

Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d'avoir préparé un attentat contre une église de Villejuif en avril dernier, vient de faire de nouvelles révélations. Devant les juges, le jeune algérien, qui s'est dit avoir été endoctriné, a déclaré qu'il avait bien prévu, avec un de ses complices, d'ouvrir le feu dans une église de la ville, en pleine messe.

Toutefois, l'opération ne se serait pas déroulée comme prévue. Selon lui, tout aurait basculé lorsque son complice aurait tiré accidentellement sur Aurélie Châtelain, une professeure de danse de 32 ans, pour lui voler sa voiture. Pris de panique par la vision du cadavre de la victime, l'étudiant aurait ainsi décidé de ne pas poursuivre son entreprise criminelle. Il aurait alors décidé de se tirer une balle dans la cuisse, préférant se faire arrêter par la police que de subir les représailles de ses commanditaires de l'Etat islamique.

Pour expliquer la présence de son ADN dans la voiture de la victime, le suspect a alors assuré avoir du garer la voiture un peu plus loin à la demande du complice dont il refuse de livrer l'identité. Si sa version concorde avec l'exploitation de son GPS, de nombreux autres éléments accablent le jeune homme. Au domicile du terroriste présumé, les enquêteurs ont mis la main sur un arsenal composé de quatre fusils d'assaut kalachnikov et autres munitions et gilets pare-balles, ainsi que deux pistolets dont l'un a tiré la balle fatale à Aurélie Châtelain.

Selon le procureur de la République de Paris, François Molins, Sid Ahmed Ghlam aurait été en contact avec "une autre personne pouvant se trouver en Syrie", qui lui avait demandé "explicitement de cibler particulièrement une église". Pour  l'heure, trois hommes ont été mis en examen et écroués, soupçonnés de lui avoir apporté une aide logistique. Mais tous nient avoir été au courant d'un projet d'attaque.