Agression d’Augustin à Lyon : une affaire montée en épingle par l’extrême droite ?

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FranceSoir
Publié le 26 août 2020 - 19:00
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Place Bellecour à Lyon
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L'afgression d'Augustin s'est déroulée, le vendredi 21 août 2020, place Bellecour à Lyon
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L'agression d'Augustin, vendredi soir, alors qu'il souhaitait défendre un groupe de jeunes filles "harcelées" place Bellecour à Lyon a été médiatisée par sa famille. Mais les témoignages divergent quant au déroulé des faits.

L’affaire débute vendredi soir, place Bellecour, à Lyon. Alors qu’il se promène, Augustin, 17 ans, voit un groupe de garçons qui semble importuner des jeunes filles. Il s’approche et leur demande de les laisser tranquilles… Le ton monte et Augustin reçoit un coup de poing dans la mâchoire.

Selon sa version, relayée sous forme d’un post Facebook par son Frère Grégoire, Augustin souhaitait défendre des jeunes femmes « harcelées » et a été « fracassé » par une bande de « racailles colorées » qui se mis à « cinq contre lui », « gratuitement et sans que personne n’intervienne ». Bilan, toujours selon le frère : « plusieurs dents cassées, une fracture de la mâchoire » et une opération des cervicales en vue.
 
Très vite, les réseaux sociaux s’emballent, à commencer par des personnalités politiques de droite et d’extrême droite, telles la conseillère régionale du Rassemblement national Isabelle Surply et du président de la région Auvergne-Rhônes Alpes Laurent Wauquiez qui ont tweeté derrière le hashtag #JusticePourAugustin.

Le tweet de Laurent Wauquiez

Mais ce mardi, deux des quatre jeunes filles témoins de la scène donnent une toute autre version de l’histoire. Celles-ci racontent à France 3 qu’elles ne sentaient pas harcelées par le groupe de jeunes hommes qui les avaient accostées : « Ils n’étaient ni vulgaires ni irrespectueux. Ils nous ont un peu suivies et on leur a gentiment dit qu’on n’était pas intéressées. Augustin est alors arrivé avec son copain. Il n’était pas seul (…) Ils ont commencé à parler de se battre à un contre un. Augustin a reçu un coup de poing dans la mâchoire. Il est tombé mais s’est aussitôt relevé. Il s’est énervé et les a cherchés. On leur a dit que ça ne servait à rien de se battre (…) il n’y a pas eu de tabassage, il n’y a eu que le coup de poing. »

Ces témoignages font donc douter les policiers en charge de l’enquête de la version de la famille et des amis d’Augustin. Et en attendant, sur les réseaux sociaux, l’affaire fait débat entre la fachosphère et l’extrême gauche, qui pour sa part, a déterré une photo Facebook montrant Augustin reprenant le salut serbe, qui serait aujourd'hui repris en France par des militants fascistes.

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