Émissions de gaz à effet de serre : nouveau record en 2014

Un rapport de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) rendu public ce lundi révèle que les émissions de gaz à effet de serre ont battu un nouveau record en 2014. Le directeur Michel Jarraud insiste sur le fait qu'il faut réagir rapidement.

Le niveau de concentration des gaz à effet de serre a atteint un nouveau record en 2014, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), qui a rendu public son rapport annuel ce lundi 9. A trois semaines de l'ouverture de la conférence de l'ONU sur le climat (COP21), qui se tiendra à Paris, cette agence de l'ONU tire la sonnette d'alarme et montre une évolution progressive du niveaux de dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre.

Les niveaux de CO₂ auraient ainsi atteint en moyenne 397,7 ppm (parties par million, soit milligrammes pour un litre d'eau) en 2014, après avoir franchi la barre des 400 ppm en début d'année dans l’hémisphère nord. Cette même tendance aurait également été observée dans le monde début 2015.

Pour Michel Jarraud, directeur de l'OMM, il faut absolument réagir maintenant. "Chaque année, nous disons que nous n’avons plus de temps, nous devons agir maintenant pour réduire les émissions de gaz et pour qu’il nous reste une chance de contenir à un niveau raisonnable la hausse des températures", a-t-il expliqué, ajoutant: "on ne peut pas voir le CO₂, c’est une menace invisible, mais c’est une menace très réelle. (...) Cela signifie des températures globales plus élevées, plus de phénomènes météorologiques extrêmes tels que des vagues de chaleur, des inondations, la fonte des glaces et l’élévation du niveau des océans et de leur acidité". 

Selon le rapport, le méthane, deuxième gaz à effet de serre, aurait également atteint un nouveau record de 1.833 ppm en 2014. L'OMM attribue cette hausse à l'activité humaine. En effet, 60% des émissions de méthane seraient provoquées par les secteurs de l'agriculture, de l'élevage ou encore, de l'exploitation de combustibles riches en carbone. "Il y a eu une augmentation des concentrations dans l’atmosphère de ce gaz de 254% depuis les niveaux de l’ère préindustrielle", a indiqué l’OMM.