D'ici un mois les centrales nucléaires à l'arrêt pourraient redémarrer
Après avoir tiré la sonnette d'alarme en janvier dernier, le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), alerte à nouveau. Dans une interview accordée ce mercredi 23 au journal Le Figaro, Pierre-Frank Chevet, a déclaré que "la situation nucléaire en France est très préoccupante". Douze réacteurs sont à l'arrêt ou en passe de l'être, et la crainte d'une pénurie cet hiver resurgit.
En effet, 75% des besoins d'électricité en France proviennent du nucléaire. Il suffit d'un pic de demandes d'électricité, d'un hiver trop rude pour que la situation devienne compliquée à gérer pour EDF.
Tout a commencé lors de la découverte d'un excès de carbone dans l'acier de la cuve de l'EPR de Flamanville, l'Autorité de sûreté nucléaire a alors lancé une vaste campagne de contrôle afin de vérifier la qualité des cuves des centrales existantes.
Pierre-Frank Chevet a estimé à un mois environ le temps nécessaire pour autoriser ou non le redémarrage des centrales mises à l'arrêt. "Dans le meilleur des cas, les réacteurs d'EDF pourraient être opérationnels dans un mois et atteindre leur pleine puissance en janvier 2017", a-t-il expliqué.
EDF avait annoncé qu'elle étalait la fermeture de cinq réacteurs jusqu'à la mi-janvier afin de vérifier les équipements. Ces arrêts ont été demandés par l'Autorité de sûreté nucléaire. Concernant l'état des centrales, le directeur de l'ASN a assuré que les décisions prises "s'inscrivent précisément dans une démarche de protection des populations".
Mais les problèmes techniques ne sont pas la seule préoccupation de Pierre-Frank Chevet. En effet, il a annoncé que l'ASN avait découvert des "pratiques inacceptables", à l'usine du Creusot d'Areva.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.