Amnesty International accuse des multinationales d'exploiter des enfants pour récolter l'huile de palme (VIDEO)
Amnesty International a dénoncé dans son rapport publié ce mercredi 30, les conditions de travail "scandaleuses" dans les plantations indonésiennes. L'ONG, de défense des droits de l'Homme, accuse des multinationales d'exploiter des enfants pour récolter l'huile de palme.
Le premier producteur mondial singapourien Wilmar est pointé du doigt par l'ONG, puisqu'il détient ces plantations et fournie neufs multinationales dont Kellog's, Nestlé, Procter & Gamber, ou encore Unilever, qui commercialisent des produits de base et cosmétiques contenant de l'huile de palme. Pour son enquête, Amnesty International s'est entretenue avec 120 ouvriers travaillant de deux filiales différentes, et le constat est alarmant.
Selon le rapport, des enfants âgés de "huit ans pour les plus jeunes", transportent des sacs pesant de 12 à 25 kilos. Les enfants sont souvent contraints d'abandonner l'école afin d'aider leurs parents dans les plantations. Ils travaillent sans équipement de protection là où les pesticides utilisés sont jugés toxiques. Ainsi, de nombreux ouvriers souffrent de graves liaisons liées à un pesticide très toxique utilisé malgré son interdiction par l'Union européenne.
Les femmes sont également exploitées, elles seraient contraintes à travailler de longues heures si elles ne souhaitaient pas voir leur salaire réduit. Payées en-dessous du salaire minimum, elles toucheraient seulement 2,50 dollars soit 2,30 euros par jour, dans les cas les plus extrêmes.
L'ONG dénonce également le fait que les grands groupes promettent aux consommateurs de l'"huile de palme durable", provenant de la déforestation tout en respectant l'environnement et les populations locales alors qu'en réalité, "il n'y a rien de durable dans une huile de palme produite à l'aide du travail des enfants et du travail forcé".
Amnesty International a mis en place une pétition demandant aux neuf multinationales de mettre fin aux abus à l'encontre de leurs travailleurs. Elle a aussi conseillé aux consommateurs d'interpeller ces grands groupes sur Twitter afin d'arrêter d'utiliser une huile de palme produite et récoltée dans ces conditions de travail.
(Voir ci-dessous en VO les conditions de production de l'huile de palme en Indonésie rapportées par Amnesty International):
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