Loi El Khomri : appel à la grève et à manifester le 31 mars
Sept syndicats, dont la CGT, FO et Solidaires, ont appelé ce jeudi 3 mars à manifester et à faire grève le 31 mars pour réclamer le retrait du projet de loi El Khomri, qui constitue, selon eux, "une régression sociale". L'appel a été lancé par la CGT, FO, la FSU, l'Union syndicale Solidaires, l'Unef, l'UNL (lycéens) et la FIDL (lycéens) à l'issue d'une intersyndicale de près de trois heures.
La CFE-CGC, également présente à la réunion et qui n'a pas battu le pavé depuis 2010, pourrait rejoindre le mouvement. "Nous laissons toute sa chance à la concertation" avec le gouvernement, mais "si le texte ne bouge pas, nous appellerons à des manifestations le 31 mars", a dit à l'AFP Carole Couvert, présidente de la centrale des cadres, qui prendra sa décision le 21 mars.
Le 31 mars, écrivent les sept syndicats, "les salarié-es, les privé-es d’emplois, les jeunes, les retraité-es ont toutes les raisons de se mobiliser ensemble, par toutes les formes, y compris par la grève et les manifestations sur tout le territoire, pour obtenir le retrait du projet de loi de réforme du code du travail, et pour l’obtention de nouveaux droits, synonymes de progrès social, pour gagner aussi une autre répartition des richesses dans une société solidaire".
Le projet de loi visant à réformer le droit du travail "constitue une régression sociale que nous n’acceptons pas", ajoutent-ils. Dans le projet de loi, dont la présentation en conseil des ministres a été reportée de deux semaines au 24 mars, ces syndicats dénoncent la remise en cause des "principes qui fondent les garanties collectives", mais également les licenciements "facilités", le plafonnement des indemnités prud’homales.
Ils soulignent que les appels à manifester et à faire grève le 9 mars "constituent un rendez-vous important qu’il convient de réussir".
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