Egalité hommes-femmes : le chemin est encore long

Auteur(s)
AZ
Publié le 10 décembre 2014 - 12:45
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Un entretien d'embauche.
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©Jaubert/Sipa
Les femmes sont toujours moins bien payées et moins employés que les hommes.
©Jaubert/Sipa
Malgré les progrès en matière d'égalité depuis les années 70, les inégalités de genre persistent encore à l'école, au travail ou à la maison. Selon une étude publiée, ce mercredi, par l'Ined, les femmes sont plus diplômées que les hommes mais gagnent toujours moins.

Chômage, contrats courts, salaires inférieurs: les femmes sont encore loin d'être l'égal de l'homme. Pourtant, depuis des années, elles sont plus diplômées qu'eux. Selon les derniers chiffres d'une étude, révélée ce mercredi par l'Institut national d'études démographiques (Ined), les étudiantes sont 31% à avoir un niveau bac +3 ou plus contre 24% d'étudiants. 

S'ils connaissent aujourd'hui davantage de difficultés scolaires que les filles, les garçons sont très largement majoritaires dans les filières de prestige aux débouchés plus nombreux et plus rémunérateurs. Malgré l'importance des évolutions en la matière, cette étude fait aussi apparaître l'ampleur du chemin qui reste à parcourir.

Faute en partie à un manque d'équité, les femmes ont des débuts de carrière plus difficiles: au cours des sept années qui suivent leur sortie du système éducatif, elles sont deux fois plus nombreuses que les hommes à connaître une situation prolongée de non emploi (respectivement 17% et 9%). Et moins de la moitié d'entre elles bénéficient d'un contrat à durée indéterminée (47%), contre 60% des hommes. Lorsqu'elles décrochent enfin un emploi, les écarts persistent sur la fiche de paie puisque les salaires varient de 8 à 18% en fonction du diplôme.

Ce n'est pas tout. En parallèle, les inégalités persistent dans la sphère privée. Si l’écart s’est réduit avec le temps, les femmes assument toujours davantage les tâches domestiques et parentales et ce, même au sein d'un couple sans enfants. Sans surprise, les différences se creusent également dès l'arrivée des enfants. Si les pères s’investissent plus qu’avant, le déséquilibre perdure.

Moins bien payées et moins employés, les femmes sont incités, toujours selon l'étude, à investir davantage la sphère domestique. Réciproquement, cette tendance les éloigne peu à peu du marché du travail. 

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