Tremblement chez les banquiers : l'Autorité bancaire européenne lance un nouveau "stress test"
L'Autorité bancaire européenne (ABE) a lancé le vendredi 29 janvier le test de résistance 2021 à l'échelle de l'Union européenne (UE). De quoi déjà gâcher le week-end de nos banquiers en Europe, qui peuvent anticiper dans les prochaines semaines un surcroît de travail statistique, de paperasses et de contrôles, alors qu’ils sont déjà sur les nerfs. Il s’agit en effet pour chaque banque d’évaluer comment elle passera à travers le prochain orage, avec des hypothèses sur sa plus ou moins grande gravité. Une manière de parer au pire et de tester ses propres nerfs !
En raison de la pandémie COVID-19, le test de résistance de l’ABE avait été reporté l’an dernier. Trop de paramètres nouveaux à prendre en compte ? Ou des banquiers trop surchargés de travail pour s’adonner à ses stimulations statistiques ? Ou encore trop de maquillages… ?
Dans un communiqué, l’ABE estime, pour justifier l’épreuve à laquelle elle va soumettre les banquiers, que le stress test à l'échelle de l'UE « fournira une contribution précieuse pour évaluer la résilience du secteur bancaire européen ». En conséquence, le scénario que les banquiers et autres financiers sont priés instamment de considérer est basé sur le récit d'un scénario COVID-19 prolongé dans un environnement de taux d'intérêt « plus bas pour plus longtemps », dans lequel « des chocs de confiance négatifs prolongeraient la contraction économique ».
Intéressante formulation ! Demander à des banquiers d’anticiper des « taux d'intérêt «plus bas pour plus longtemps» - pour eux, une mauvaise nouvelle qui risque de plomber un peu plus leurs comptes – c’est reconnaître que la Banque Centrale Européenne va continuer à faire fonctionner la planche à billets à toute berzingue.
L'ABE prévoit de publier les résultats de l'exercice d'ici le 31 juillet 2021. Affaire à suivre.
Dans les milieux financiers, ce sont surtout des banques italiennes qui, à cause de leur faiblesse structurelle, risquent de morfler, c’est-à-dire de ne pas passer le stress test – et ce dès le mois prochain. Comme nos lecteurs le savent bien, l’Italie est mal en point financièrement. Et à cette crise financière vient de s’ajouter une énième crise politique !
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