Les Bourses européennes flanchent, l'inflation inquiète les investisseurs

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AFP
Publié le 15 novembre 2024 - 09:20
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Weiss / AFP
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Les Bourses européennes sont à la peine vendredi, dans le sillage de Wall Street, les investisseurs se montrant nerveux face à l'inflation américaine et au ton plus musclé de la Banque centrale américaine (Fed). 

Vers 08H10 GMT, la Bourse de Paris cédait 0,98%, Francfort 0,65%, Londres 0,41% et Milan 0,48%. 

Les actifs à risque comme les actions "ont du mal à trouver leur élan", commente Jim Reid, économiste de Deutsche Bank. "Les investisseurs réfléchissent à des données inflationnistes peu encourageantes." 

L'économiste mentionne l'indice de prix à la production PPI pour octobre aux Etats-Unis comme "premier catalyseur" de la nervosité palpable sur les marchés: l'indice s'est hissé à un niveau plus élevé que prévu, à 2,4% sur un an contre des anticipations à 2,3%. 

L'indice de prix à la consommation CPI, publié mercredi, avait déjà marqué une accélération en octobre, à +2,6% sur un an contre +2,4% en septembre. 

Par ailleurs, une intervention de Jerome Powell, le patron de la Réserve fédérale américaine (Fed) lors d'une conférence à Dallas, a "semé de nouveaux doutes quant à la probabilité d'une baisse des taux en décembre", poursuit M. Reid.. 

L'inflation se rapproche beaucoup plus de notre objectif de 2% à long terme, mais elle n'y est pas encore. Nous nous engageons à terminer le travail", a déclaré Jerome Powell, alertant sur "une trajectoire parfois cahoteuse" à prévoir. 

Quant à l'économie, elle "n'envoie pas de signaux qui nous pousseraient à nous hâter pour abaisser les taux", a ajouté le banquier central. 

"Peut-être que les plans ont changé après l'élection de Trump sur les risques croissants d'inflation en raison des politiques pro-croissance et des tarifs douaniers", s'interroge Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote. 

Les places boursières asiatiques se montrent quant à elles nerveuses face à la "politique douanière du président élu Donald Trump (...) avec des répercussions potentiellement plus importantes et plus sévères que lors de son premier mandat", affirme Stephen Innes, analyste chez SPI AM. 

Pendant sa campagne, Donald Trump a promis d'imposer des droits de douane de 10 à 20% sur tous les produits importés et même de 60% pour ceux provenant de Chine. 

La Chine fait aussi face à "une série de données mitigées", note Jim Reid. Les ventes de détail en Chine ont rebondi en octobre, progressant à leur rythme le plus élevé depuis février. La croissance de la production industrielle a elle légèrement ralenti en octobre. 

L'indice composite de Shanghai a perdu 1,45%, Shenzhen a cédé 2,04% et l'indice Hang Seng à Hong Kong restait proche de l'équilibre, à +0,06% dans les derniers échanges. A la Bourse de Tokyo, l'indice vedette Nikkei a terminé en hausse de 0,28%. 

Generali illumine 

Le numéro un de l'assurance en Italie, Generali a publié vendredi un bénéfice net ajusté (hors exceptionnels) en baisse de 3,3% à 2,9 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année et confirmé les objectifs de son plan stratégique. 

Ce résultat est supérieur aux prévisions des analystes, selon le consensus compilé par Generali qui tablait en moyenne sur 2,75 milliards d'euros. Il est salué par le marché, le titre du groupe grimpant de 4,15% à Milan vers 08H10 GMT. 

Le pétrole hésite 

Les cours du brut sont "pris dans les courants contraires, entre la force du dollar, la reprise économique de la Chine qui n'est pas encore soutenue, et les tensions géopolitiques qui persistent", commente Han Tan, analyste chez Exinity. 

Pour le moment, ils ne parviennent pas "à surmonter les perspectives d'affaiblissement de la demande mondiale", poursuit-il. 

Les deux références mondiales du brut perdaient ainsi du terrain vers 08H10 GMT, le Brent de la mer du Nord cédant 1,14% à 71,42 dollars le baril et son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) perdant 1,10% à 67,60 dollars le baril. 

Sur le marché des changes, le dollar perdait 0,22% face à la monnaie unique, à 1,0553 dollar pour un euro. 

Côté cryptomonnaies, le bitcoin évoluait à 87.642,67 dollars vers 08H10 GMT, se repliant de 0,64% après avoir culminé à plus de 93.000 dollars plus tôt dans la semaine, un nouveau record historique. 

 

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