La banque centrale suisse relève les exigences de réserves minimales pour les banques
SUISSE - La banque centrale suisse va renforcer les exigences pour les réserves minimales des banques basées dans le pays, a-t-elle annoncé lundi, pesant sur le cours de Bourse d'UBS, en baisse dans le sillage de cette annonce.
La Banque nationale suisse (BNS) va faire passer l’exigence en matière de réserves minimales à 4%, contre 2,5% actuellement, indique-t-elle dans un communiqué, précisant qu'elle va pour ce faire adapter une ordonnance avec effet au 1er juillet. La BNS va également revoir le calcul des engagements résultant des dépôts de la clientèle, selon le communiqué.
"Étant donné que les avoirs à vue détenus par les banques pour satisfaire à l'exigence en matière de réserves minimales ne sont pas rémunérés, ces adaptations réduisent les charges d'intérêts de la Banque nationale", détaille l'institution monétaire.
En Bourse, l'action du géant bancaire UBS a chuté dès les premiers échanges à la suite de cette annonce. A 10H11 GMT, le titre perdait 1,58% à 25,29 francs suisses, à la traîne du SMI, l'indice de référence de la Bourse suisse, en repli de 0,01%.
Ce renforcement des exigences de la BNS concernant les réserves minimales intervient alors qu'un durcissement des règles concernant les règles pour les banques considérées comme trop grosses pour les laisser faire faillite se profile en Suisse.
L'an passé, les autorités suisses avaient dû voler au secours de Credit Suisse, la deuxième plus grande banque du pays. Pour éviter sa faillite, les autorités suisses avaient trouvé un accord avec UBS pour contraindre la banque à racheter son ex-rivale. La fusion des deux plus grandes banques du pays a en conséquence fait naître un géant qui suscite des inquiétudes entre autres en raison de la taille de l'établissement par rapport à l'économie du pays.
Début avril, le Conseil fédéral a dévoilé ses projets concernant un train de mesures visant à durcir les règles applicables aux banques trop grosses pour faire faillite.
Ce durcissement concerne notamment les fonds propres et pourrait obliger UBS à mettre de côté des sommes supplémentaires de l'ordre de 15 à 25 milliards de francs suisses (15,45 à 25,75 milliards d'euros) selon les mesures retenues, d'après les calculs d'experts qui ont circulé dans la presse suisse.
Interrogée par le quotidien suisse Tages-Anzeiger, la ministre des finances, Karin Keller-Sutter, a déclaré la semaine passée que ces montants sont "plausibles".
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