Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderlein : "Nous ne demandons pas la suppression des 35 heures"
L'Allemagne prise en exemple par la France
Henrik Enderlein: "Tout le monde dit que l'Allemagne, c'est le pays où tout va bien. Mais quand on regarde de plus près, le chômage n'est pas très bas et la population est en train de vieillir. Il y a un danger à cinq ans. L'Allemagne n'a pas investi à hauteur de 40% du PIB. Quand vous regardez les écoles, le réseau autoroutier, ça ne va pas si mal en France ".
Le gel des salaires et la suppression des 35 heures
Jean Pisani-Ferry: "Nous ne proposons pas de geler les salaires. Nous donnons le signal qu'on ne peut pas augmenter les salaires plus vite que les progrès de l'économie. (…) La loi oblige les entreprises à les négocier tous les ans, On propose que la loi mette les salaires en négociation tous les trois ans. (…) Nous ne demandons pas la suppression des 35 heures. Je ne sais pas pourquoi cette information est sortie. A l'époque nous étions encore en train d'écrire le rapport. (…) On ne demande pas la suppression du smic. Il faut l'indexer sur la productivité, par sur les salaires".
La modification du CDI
Jean Pisani-Ferry: "Il s'agit de rendre le CDI plus attractif pour les entreprises, notamment sur les conditions de licenciement. Il faut aussi que le CDD devienne mois facile (pour les entreprises), il faut rapprocher les deux".
Le plan Junker et les réformes
Jean Pisani-Ferry: "S'il y avait 300 milliards d'euros (le montant des investissement espéré par le plan Junker) je les prendrais tout de suite. Il y a 21 milliards avec un effet multiplicateur de 15, je ne suis pas sûr que ce chiffre soit réaliste. (…) La France a fait beaucoup de réformes mais tout cela manque un peu de sens. On a besoin de passer ce seuil".
Henrik Enderlein: "Il faut commencer un débat qui doit durer deux ou trois mois et pas deux ou trois ans. Jusque-là il faut que ce grand paquet de réformes soit réglé. Mettons-nous au travail!".
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