Impôts, dette, grand emprunt ? Les solutions pour financer la crise selon les Français
Etude exclusive France Soir : La crise sanitaire continue à s’étendre, les mesures de confinement sont renforcées presque chaque jour avec un contrôle accru des forces de l’ordre. De plus en plus de mesures économiques pour soutenir l’emploi voient le jour, pendatn qu'apparaissent aussi les premières dérives de l’effet d’aubaine du robinet de la dette. La question de la sortie de confinement, de la reprise du travail devient centrale et par la même du cout de financement de cette crise sans précèdent. La plupart des mesures prises sont pour le court terme et n’évite pas toujours l’effet d’aubaine. Les inégalités croissantes apparaissent. Dans cette dernière partie de l’étude, nous nous sommes intéressés au financement de la crise.
Les questions posées à l’échantillon représentatif de la population française de 2100 personnes du 4 au 5 avril 2020 sont :
Sur le financement de la crise, pensez-vous que le gouvernement DOIT…
Augmenter les impôts
Augmenter la dette de l’état
Faire un grand emprunt national (de type emprunt de guerre) souscrit par les français
74% des français plébiscitent un grand emprunt national, pendant que 53% sont en faveur de l’augmentation de la dette de l’état. Seul 10% sont en faveur d’une hausse d’impôts.
La France ayant un taux d’imposition les plus élevés ce résultat n’est pas surprenant mais regardons plus en détail pour voir si des variations existent sur des critères observables
Sur le grand emprunt national les 74% de réponses positives, se retrouvent en région et par genre. Les seules différences observées sont chez les plus jeunes 59% des 18 24 ans seulement sont en faveur, chez les personnes qui vivent très mal le confinement (57%) et chez ceux qui trouvent totalement impensable de pouvoir se faire tracer pour contrôler une épidémie (62%). Le projet de s’unir et souscrire à un grand emprunt national emporte l’adhésion. Le diable étant dans le détail, il sera important de savoir à quelles conditions les français seraient prêt à souscrire (taux, durée) et ce qu’ils attendraient en retour. La souscription à un emprunt permet une perception de contrôle de la part des souscripteurs que l’impôt ne permet pas.
L’augmentation de la dette de l’Etat recueille 53% d’intention positive. Cette proposition recueille une légère préférence des résidents d’ile de France et des hommes. De manière non surprenante augmenter la dette n’emporte pas l’adhésion des plus jeunes (45% seulement en faveur) qui devront la payer plus longtemps, ni des personnes vivants mal le confinement (40% en faveur).
Sur la proposition d’augmentation des impôts, la France et les français sont d’accord ! Peu de différences existent ou alors elles ne sont pas suffisamment significatives cependant nous laissons les graphiques pour information.
Outre les conséquences sanitaires dramatiques, et le confinement, les français sont bien conscients et préparés à contribuer à un grand emprunt national. Rares sont les mesures qui emportent un tel niveau d’adhésion, cependant l’emprunt national permet de donner au souscripteur une sensation de contrôle que l’augmentation de la dette ne donne pas car la dette de l’Etat n’est pas décidée par le citoyen mais par le gouvernement en place. De plus un grand emprunt permettrait aux français de contribuer en fonction de leurs moyens personnels.
La crise sanitaire aura au moins l’avantage de mettre les français d’accord, en dépassant les clichés traditionnels.
Encore faudra-il que l’Etat arrive à convaincre les citoyens, que s’ils font un effort de souscription massif, ce ne sera pas sans contrepartie et surement une reforme plus profonde du système en place sera nécessaire. Un grand emprunt pour la relance, oui mais pas à n’importe quelles conditions.
Etude et analyse France-Soir, de l’impact du confinement lié au “COVID-19” sur les français, menée du 4 au 5 avril 2020 sur un échantillon représentatif de la population française méthode des quotas sur les critères de sexe, âge, catégorie socio-professionnelle et répartition géographique. L'enquête a été réalisée par MIS Group pour la société Shopper Union France SAS qui publie et édite le site www.francesoir.fr. Tout sondage comporte statistiquement des marges d'erreurs qui ont été réduites de par la taille de l'échantillon de 2100 personnes Toute personne a le droit à consulter la notice prévue par l'article 3 de la loi.
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