Deux économistes plaident pour un confinement avant Noel, les Français plaideront-ils pour le retrait de leur prix Nobel ?
Pour éviter un redémarrage de l'épidémie qu'ils annoncent comme devant être catastrophique à Noël, Esther Duflo et son mari Abhijt Banerjee, tous les deux prix Nobel d’économie, proposent de reconfiner toute la France du 1er au 20 décembre 2020. Ce n’est pas du goût de tous les Français qui se demandent pourquoi à Noël et pas à Toussaint.
Dans une tribune publiée ce week-end par le quotidien Le Monde, les deux prix Nobel, appellent à un reconfinement national pendant la période de l'Avent, du 1er au 20 décembre, afin d’endiguer la progression de l’épidémie.
Les deux écrivent « il est évident que l’épidémie progresse… vite » et « La difficulté est de protéger les personnes âgées et celles qui souffrent de maladies chroniques ».
La base de leur raisonnement est liée aux réunions de familles qui représentent des sources de contamination, pour les deux auteurs, « il n'y pas 36 solutions, il faudra passer par un reconfinement avant les Fêtes de Noël. »
Éviter une recrudescence catastrophique de la maladie
« Les rassemblements familiaux, avec leurs longs moments de convivialité, sont malheureusement propices aux contaminations. Aux États-Unis, les longs week-ends du Memorial Day fin mai et du 4 juillet, jour de l’indépendance, ont été suivis de pics de contaminations », ont-ils évalué.
Pour continuer sur la météo à cette saison « si on ajoute à cela le refroidissement des températures, qui va ramener les soirées entre amis à l’intérieur à partir d’octobre, on s’expose à une augmentation de plus en plus rapide des cas à l’automne, et une recrudescence catastrophique de la maladie − et donc des hospitalisations et des décès − chez les personnes âgées après Noël ».
Emmanuel Macron serait donc transformé en Père Fouettard plutôt que père Noel.
Un prix imortant pour l'économie
« Le coût pour l’économie serait important, mais moins que d’avoir à annuler Noël ou qu’un reconfinement dans des circonstances bien pires quinze jours plus tard », jugent-ils.
« Les achats de Noël pourraient être encouragés pendant le mois de novembre (en autorisant les ouvertures tardives, les soldes, etc.), et les magasins pourraient rester ouverts pour les commandes pendant le confinement. »
Les deux économistes prônent l’anticipation pour prendre de l’avance sur le virus.
« C’est une solution qui a le mérite de prendre, pour une fois, de l’avance sur le virus, d’être claire, uniforme et transparente. Elle pourrait, de plus, être perçue comme le prix à payer pour une récompense immédiate, un effort collectif pour sauver Noël… »
Cette proposition a au moins comme avantage de planter le décor quelques mois auparavant et d’anticiper, permettant ainsi de mieux gérer les attentes des Français. Un point faible jusqu’ici de la gestion de la crise par le gouvernement.
Les réactions nombreuses à ces propositions surprenantes n’ont pas manqué d’apparaitre dans les divers médias. Cependant les Français, déjà bien affectés par le confinement, la crise socio-économique sans précédent qui en découle, les débats sans fin sur les plateaux de télévision, se demanderont sans aucun doute pourquoi Noel et pas à la Toussaint ? Le virus déciderait il de se propager en fonction des périodes de vacances ou festives. Comment se fait-il qu’un médecin ou un épidémiologiste n’ait pas été associé à cette analyse jugée par certains comme étant saugrenue car ne prenant pas en compte certaines considérations médicales, la mutation du virus ou bien d'autres facteurs sociétaux et psychologiques.
A retirer ce moment précieux aux Français, il ne serait pas étonnant de voir une pétition demandant le retrait du prix Nobel à ces deux personnes.
Avec des si on refait le monde.
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