CGT : Thierry Lepaon ne démissionne pas malgré la pression
Thierry Lepaon continue à faire le dos rond et refuse de quitter son poste de secrétaire général de la CGT. Il aurait ainsi réussi, ce vendredi 5, à convaincre le bureau confédéral de son syndicat de ne pas le débarquer. Il est pourtant très fragilisé par les "affaires" auxquelles son nom est mêlé et qui ont récemment défrayé la chronique.
Tout commence fin octobre, lorsque Le Canard enchaîné révèle le coût de la réfection de son appartement de fonction, situé dans une résidence cossue de Vincennes, près de Paris. Cave à vins, home cinéma, toilettes à près de 4.500 euros…: au total, plus de 130.000 euros de travaux et de mobilier, le tout à la charge de la CGT. Les ennuis commencent.
Puis la tempête se déchaîne lorsque, un mois plus tard, fin novembre, le même Canard enchaîné sort un nouveau devis de (coûteux) travaux. Il s'agit cette fois de 60.000 euros dépensés, toujours par la CGT, pour refaire "l'électricité, le chauffage, la climatisation et les sols" de son bureau au siège de la centrale à Montreuil. "Cela faisait 15 ans que le bureau n'avait pas été refait", avance alors Thierry Lepaon pour se défendre. Peut-être, mais en interne cette facture, qui comprend notamment 21.000 euros pour le seul mobilier, révolte les militants.
Puis c'est au tour de L'Express, cette fois, de révéler que Thierry Lepaon a touché 30.000 euros lorsqu'il a quitté la CGT de Normandie… pour rejoindre la direction nationale de la CGT.
Cela aurait pu être le coup de grâce. Thierry Lepaon ne sera pourtant pas débarqué. Du moins pas tout de suite, car celui qui a été le troisième choix dans la (difficile) succession de Bernard Thibault fin 2012 et qui s'était déclaré candidat à sa succession pour le congrès de 2016 reste menacé.
Dans l'immédiat, dès mardi prochain 9 décembre, il sera confronté à la commission exécutive du syndicat. S'il en réchappe, il ne sera toujours pas tiré d'affaire, puisqu'un Comité confédéral national (le parlement de la CGT, seul organe habilité à le débarquer sans son avis) devrait être réuni en janvier prochain. Affaire à suivre, donc.
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