Affaire Nabilla : ce qu'elle risque pour "tentative d'homicide volontaire"

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AS
Publié le 08 novembre 2014 - 12:57
Mis à jour le 12 novembre 2014 - 11:20
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Nabilla portrait
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©Regis Duvignau/Reuters
Nabilla le 18 mai 2014.
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Nabilla était toujours en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre ce samedi matin. Elle est entendue pour des faits qualifiés provisoirement de "tentative d'homicide volontaire". Si l'enquête confirme ce chef d'accusation, la jeune starlette de 22 ans risque jusqu'à 30 ans d'emprisonnement.

La garde à vue de Nabilla Benattia au siège de la police judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine) s'est poursuivie ce samedi matin. Depuis vendredi, elle est entendue pour des faits qualifiés provisoirement de "tentative d'homicide volontaire", des faits qui peuvent donner lieu à une peine allant jusqu'à 30 ans de réclusion selon l'article 221-1 du code pénal.

La jeune star de téléréalité est soupçonnée d'avoir blessé son compagnon, Thomas Vergara, au thorax avec un couteau dans des circonstances encore confuses, dans la nuit de jeudi à vendredi dans un hôtel de l'île Seguin à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

La version des faits donnée par Nabilla a changé à plusieurs reprises et l'enquête devra déterminer si la qualification de "tentative d'homicide volontaire" doit être maintenue. Ce samedi à la mi-journée, son compagnon n'avait pas été entendu par la police. Son état, jugé "sérieux" à son admission à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris vendredi dans la nuit, a ensuite été qualifié de "stationnaire" et "plutôt rassurant" en fin de journée.

Si la qualification de "tentative d'homicide volontaire" est retenue au terme de l'enquête préliminaire, la plainte de la victime n'est pas nécessaire puisque les faits sont suffisamment graves pour que ce soit le parquet (représentant de l'Etat) qui se porte partie civile.

La garde à vue de Nabilla, prolongée samedi matin, pourrait avoir plusieurs issues.

Si la "tentative d'homicide volontaire" est avérée, un procès pourrait avoir lieu aux assises, juridiction qui s'occupe des affaires criminelles. Une détention provisoire de la jeune femme pourrait alors être décidée.

Dans le cas où les faits seraient qualifiés de délictuels, c'est un tribunal correctionnel qui se chargera de juger l'affaire. Nabilla serait alors entendue en comparution immédiate ou sous contrôle judiciaire pour "violences aggravées", un acte puni de 5 à 7 ans de prison. Dans ce cas, l'accusé n'est pas incarcéré préventivement mais doit se rendre régulièrement au commissariat et ne pas quitter le territoire.

Si les examens médicaux font état de blessures superficielles, les faits pourraient alors être qualifiés de "violences volontaires" avec usage d'une arme sur un proche, faits aggravants.

Si en revanche il est établi que Nabilla s'est défendue dans le cadre d'une dispute violente, la légitime défense pourrait modifier la qualification des faits et la peine encourue.

Nabilla a déjà effectué, quand elle avait 17 ans, un mois de prison dans à La Clairière à Genève (Suisse) pour des faits d'escroquerie.

 

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