Tentative d'assassinat de Donald Trump : le candidat républicain sera interrogé par le FBI comme “victime”

Auteur(s)
France-Soir
Publié le 31 juillet 2024 - 10:40
Image
Trump
Crédits
Maturen / AFP
Tentative d'assassinat de Donald Trump : le candidat républicain sera interrogé par le FBI comme “victime”
Maturen / AFP

Les enquêtes sur la tentative d’assassinat de Donald Trump le 13 juillet dernier se poursuivent. Le candidat républicain à la future présidence des États-Unis va prochainement être interrogé par le FBI. L’ancien président a accepté de se soumettre à l’interrogatoire "comme n'importe quelle autre victime", explique-t-on à l’agence fédérale, qui veut connaître son “point de vue” sur ce qui s’est passé. L’intéressé a révélé à Fox News que le FBI “viendrait le voir” demain, jeudi 01 août. La fusillade, rappelons-le, avait provoqué la démission la semaine passée de Kimberley Cheatle, directrice du Secret Service, chargé de la protection de hautes personnalités américaines.   

Le 13 juillet dernier, pendant un meeting de la campagne électorale en Pennsylvanie, Donald Trump avait échappé de peu à une tentative d’assassinat. Le FBI ayant confirmé vendredi dernier que l'ex-locataire de la Maison Blanche avait été touché à l’oreille par une "balle entière ou fragmentée en petits morceaux". Le visage ensanglanté, il a levé le poing en direction de la foule, immortalisant un tournant dans la course à la Maison Blanche, avant d’être évacué par les agents du Secret Service.  "J'ai tout de suite su que quelque chose n'allait pas car j'ai entendu un sifflement, des coups de feu, et j'ai immédiatement senti la balle déchirer la peau", avait-t-il raconté.   

La fusillade a laissé place à de vives réactions aussi bien chez les républicains que chez les démocrates, qui s’interrogent toujours sur la proximité de l’assaillant, positionné à 135 mètres environ de l’ancien président, ainsi que sur l’efficacité du Secret Service, un service d’élite chargé de la protection des personnalités politiques américaines. 

Sa directrice Kimberley Cheatle a reconnu des défaillances lors de son audition par la commission de la Chambre des représentants, bottant en touche en rappelant sans cesse que des enquêtes étaient en cours. “La mission solennelle du Secret Service est de protéger les dirigeants de notre nation (...) Le 13 juillet, nous avons échoué", a-t-elle admis. Elle avait déploré le “plus important échec opérationnel du Secret Service depuis des décennies” mais a fermement rejeté les appels à démissionner. “Je pense que suis la meilleure personne pour diriger le Secret Service à l'heure actuelle", a-t-elle affirmé. 

Elle a fini par jeter l’éponge le lendemain, en remettant sa démission. "C'est le cœur lourd que j'ai pris la difficile décision de démissionner", a-t-elle écrit dans une lettre transmise à son personnel, selon plusieurs médias américains.   

Le FBI veut le “point de vue” de Trump 

C’est désormais au tour de l’ancien président, Donald Trump, d’être interrogé. Pas par la chambre des représentants, ni comme “responsable”, mais par le FBI en tant que “victime”. L’agence fédérale affirme qu’il s’agira d’une "interview classique que nous ferions pour n'importe quelle autre victime d'un crime, quelles que soient les circonstances”. “Nous voulons avoir son point de vue sur ce qu'il a observé" le 13 juillet, a précisé un officier à la presse américaine.   

L’enquête pour connaître le mobile de l’assaillant, Thomas Matthew Crooks, dont les tirs ont tué un spectateur et grièvement blessé deux autres personnes avant d’être neutralisé à son tour, est toujours en cours. D’après le FBI, il a agi “seul”, “sans complice” à priori. Il était “très intelligent, diplômé d’une université et occupant un emploi stable”. Son entourage se limitait à son “cercle familial immédiat” qui ignorait ses projets, “à quelques amis et connaissances”. “Nous pensons que le suspect a fait des efforts considérables pour dissimuler ses activités (..) et que ses actions témoignent également d’une planification minutieuse en amont du rassemblement de campagne”, poursuit-on.  

Selon le New York Times, le tireur avait été repéré par la police locale une heure et demie avant d’ouvrir le feu sur le milliardaire. Il était assis sur une table de pique-nique. Il avait fait des recherches sur le web pour savoir à quelle distance se trouvait Lee Harvey Oswald, le tueur de John Fitzgerald Kennedy à Dallas (Texas) en 1963. Un autre agent, un tireur d’élite du SWAT cette fois-ci, a affirmé avoir aperçu depuis son poste en hauteur Thomas Matthew Crooks sortir un télèmètre. “Il regardait de haut en bas dans le bâtiment… Cela semblait étrange”, témoigne-t-il, déplorant un manque de communication avec le Secret Service. 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.