Sommet Afrique-France à Bamako : sécurité, démocratie et développement au menu des discussions

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 14 janvier 2017 - 11:53
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François Hollande en décembre 2015.
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François Hollande coprésidera ce samedi avec le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, un sommet Afrique-France à Bamako.
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François Hollande coprésidera ce samedi avec le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, un sommet Afrique-France à Bamako. Les discussions porteront sur le renforcement de la sécurité et de la démocratie et le développement du continent.

Le président français François Hollande et son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta coprésident ce samedi 14 le sommet Afrique-France à Bamako, axé sur le renforcement de la sécurité et de la démocratie et le développement du continent.

Le chef de l'Etat français qui effectue à cette occasion son dernier déplacement planifié en Afrique avant la fin de son mandat en mai devrait livrer son testament politique à l'adresse d'un continent sur lequel il a engagé deux opérations militaires d'envergure en 2013, au Mali et en République centrafricaine.

Sur la route de la capitale malienne vendredi, François Hollande a d'ailleurs effectué une visite symbolique sur la base militaire de Gao, quatre ans après avoir ordonné l'opération "Serval" pour chasser les djihadistes qui avaient pris le contrôle de cette région et continuent de la menacer.

Une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement d'Afrique francophone mais aussi anglophone et lusophone, sont attendus à Bamako, quadrillée par des milliers d'hommes des forces de sécurité. La capitale malienne vit dans la crainte d'un nouvel attentat djihadiste d'ampleur après celui perpétré contre l'hôtel Radisson Blu qui avait fait 20 morts, le 20 novembre 2015.

Parmi les dirigeants présents : le président tchadien Idriss Déby Itno, président en exercice de l'Union africaine (UA) et allié stratégique dans la lutte contre les djihadistes, le Zimbabwéen Robert Mugabe, ou encore le Rwandais Paul Kagame, qui entretient des relations particulièrement tendues avec la France.

Le chef d'Etat du Nigeria, poids lourd continental, Muhammadu Buhari, et la Libérienne Ellen Johnson Sirleaf, présidente en exercice de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest), sont tous deux arrivés de Gambie, où ils ont conduit une nouvelle tentative de médiation infructueuse dans la crise post-électorale que traverse le pays depuis plus d'un mois.

Symbole d'une volonté de démocratisation du continent, ils ont décidé de venir à Bamako, accompagnés du président gambien élu Adama Barrow. Le sortant, Yahya Jammeh, qui refuse de céder le pouvoir le 19 janvier à l'expiration de son mandat, conteste en justice les résultats du scrutin du 1er décembre.

Les questions de respect des Constitutions - certains dirigeants africains sont tentés de se maintenir au pouvoir, même après avoir exercé le nombre maximal de mandats que leur accorde la loi fondamentale - et de la transparence des processus électoraux devraient dominer le sommet, avec celles des capacités de défense des pays africains.

Les préoccupations de sécurité ont été au centre des discussions de la conférence des ministres des Affaires étrangères vendredi, conclue par un projet de déclaration qui sera soumis samedi pour approbation aux chefs d'Etat et de gouvernement. Il "met l'accent sur les problèmes africains et sur les solutions également africaines" et "insiste sur les questions de paix et de sécurité" et "le partenariat franco-africain", a indiqué le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye.

L'engagement pris par la France au sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, en décembre 2013, de former 20.000 militaires africains par an a été atteint et dépassé: leur nombre a atteint 65.000, soit plus de 21.500 par an en moyenne, selon Paris. Au sommet de Bamako, la France compte passer à la vitesse supérieure, avec un objectif de 25.000 par an.

Une ombre au tableau toutefois: le ministère français de la Défense a reconnu vendredi 13 que des soldats français de la force Barkhane déployés dans le nord du Mali avaient tué fin novembre un combattant "qui s'est avéré être un mineur" au cours d'une opération anti-terroriste. Selon le magazine Jeune Afrique, la victime est un enfant que les militaires ont enterré en catimini.

La question des migrants africains en Europe, source fréquente de tensions entre pays européens et africains, sera également à l'ordre du jour, mais il ne sera pas question de discuter d'éventuels accords de réadmission des migrants expulsés, selon des sources diplomatiques.

Au chapitre du développement, même ambition que sur le plan militaire: de quatre milliards d'euros par an, via l'Agence française de développement (AFD), sous forme de prêts et de dons, la France entend porter son soutien à cinq milliards par an d'ici à 2019. François Hollande lancera également un Fonds d'investissement franco-africain doté de 76 millions d'euros sur 10 ans, le premier fonds associant le continent africain et la France, selon Paris.

 

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