Moscou a pris le contrôle du groupe italien Ariston en représailles à des "actions hostiles"

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Publié le 29 avril 2024 - 17:35
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Milan, Italie  - La décision de Moscou de prendre le contrôle de la filiale russe du groupe italien Ariston a été prise "en réponse aux actions hostiles et contraires au droit international menées par les Etats-Unis et d'autres États étrangers qui se sont joints à eux", a affirmé lundi l'ambassade de Russie en Italie. 

Les "autorités italiennes ont sacrifié les véritables intérêts nationaux de la République pour participer à des aventures géopolitiques antirusses stériles et dangereuses", écrit l'ambassade sur Facebook. 

Parmi les "actions hostiles" des pays occidentaux, l'ambassade a cité des mesures visant à "priver illégalement la Russie, des personnes morales et diverses personnes physiques du droit de propriété" concernant des "biens situés sur le territoire de ces États", faisant allusion aux actifs russes gelés en Europe après l'invasion de l'Ukraine par Moscou. 

L'Italie avait décidé samedi de convoquer ce lundi l'ambassadeur russe pour demander des explications après que Moscou a annoncé faire passer la filiale d'Ariston Thermo Group, entreprise italienne spécialisée dans le matériel de chauffage et de production d'eau chaude, sous le "contrôle temporaire" du géant public russe de l'énergie Gazprom. 

"La Fédération de Russie a fourni des explications détaillées sur la légalité et la validité des décisions prises concernant une société qui, de jure, est néerlandaise", a fait valoir l'ambassade. 

"La rhétorique et le ton de plus en plus agressifs et irresponsables des dirigeants occidentaux et de leurs entreprises ne peuvent être interprétés que comme une intention délibérée de menacer continuellement la sécurité de la Fédération de Russie, qu’elle soit nationale, économique, énergétique ou autre", poursuit-elle. 

Dans un communiqué publié lundi, le ministère italien des Affaires étrangères a déclaré avoir souligné auprès de l'ambassadeur russe à Rome sa "forte déception après cette mesure inattendue et demandé à l'ambassadeur Alexeï Paramonov des éclaircissements sur ses raisons, qui n'ont aucun fondement juridique". 

Selon le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani, cette mesure a été prise à l'encontre d'une "entreprise qui a des racines historiques dans le pays et n'a aucun lien avec la crise internationale actuelle". 

Un porte-parole de l'Union européenne avait condamné cette mesure, y voyant "une nouvelle preuve du mépris de la Russie pour la loi et les règles internationales", et appelant Moscou à revenir sur sa décision. 

Berlin a également condamné la décision de Moscou qui a réservé le même sort à une filiale de l'allemand Bosch, BSH Hausgeräte GmbH. 

 

 

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