Hervé Gourdel : un de ses assassins présumés tué par l'armée algérienne
L'enquête avance. L'un des assassins présumés du Français Hervé Gourdel, enlevé puis décapité en Algérie en septembre dernier, a été tué par l'armée algérienne, a annoncé, ce mercredi, le ministre algérien de la Justice, Tayeb Louh. En marge d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale, le ministre a été formel: l'homme a été éliminé par les éléments de l'Armée nationale populaire (ANP) au cours d'une opération anti-terroriste qui s'est déroulée à la fin du mois d'octobre.
Agé de 55 ans, le Niçois Hervé Gourdel avait été enlevé le 21 septembre à une centaine de kilomètres à l'est d'Alger par le groupe islamique Jund al-Khilafa (les Soldats du califat). Cette organisation terroriste, récemment alliée au groupe Etat islamique (EI), avait exigé l'arrêt des frappes aériennes françaises contre l'Etat islamique en Irak. Puis, une fois leur ultimatum expiré, avait coupé la tête de l'otage puis diffusé les images sur Internet. Intitulée "Message de sang pour le gouvernement français", la vidéo, censurée par les sites de partage de vidéos, montrait l'otage, agenouillé, les mains derrière le dos, entouré de quatre hommes armés et le visage dissimulé.
L'organisation avait alors affirmé avoir agi en représailles à la participation de la France à la coalition sous commandement américain en Irak. Après avoir eu la confirmation, le 24 septembre, de la décapitation d'Hervé Gourdel, François Hollande s'était alors exprimé. "Hervé Gourdel est mort parce qu’il était français. Parce que son pays, la France, combat le terrorisme. Hervé Gourdel est mort parce qu’il est le représentant d’un peuple, le nôtre, qui est épris de liberté (…). Nous continuerons à combattre le terrorisme partout", avait-il déclaré.
L'assassinat du randonneur avait suscité une très vive émotion en France. Le mois dernier, le guide de haute montagne a été fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume.
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