Crise grecque : le pays ferme ses banques
Le "Grexit", scenario catastrophe d'une sortie de la Grèce de la zone euro, serait-il en marche? Après l'échec des négociations sur l'extension du programme d'aide, samedi 27, le Premier ministre Alexis Tsipras a annoncé dès dimanche 28 la fermeture des banques et l'instauration du contrôle des capitaux à partir de ce lundi matin. Première conséquence: les bourses asiatiques sont en repli en ce premier jour de la semaine.
Le texte instaurant ces mesures et signé par le président de la République grecque Prokopis Pavlopoulos et le Alexis Tsipras est paru au Journal officiel dans la nuit de dimanche 28 à ce lundi. Evoquant le "caractère d'extrême urgence et de la nécessité imprévue de protéger le système financier grec et l'économie grecque en raison du manque de liquidité entraîné par la décision de l'Eurogroupe du 27 juin de refuser l'extension de l'accord de prêt à la Grèce", il instaure donc la fermeture des banques.
Pour ce qui est du contrôle des capitaux, il limite les retraits aux guichets automatiques à 60 euros par jour et ce jusqu'au lundi 6 juillet. Certaines sources avancent également que la bourse d'Athènes devrait également être fermée "au moins" ce lundi.
La réaction des marchés à l'échec des négociations suite au soudain raidissement de la position d'Alexis Tsipras, qui a annoncé un référendum sur le plan d'aide proposé à la Grèce, ne s'est pas faite attendre. Les principales places asiatiques, les premières à ouvrir compte tenu du décalage horaire, démarrent ainsi toutes en net recul, par exemple Hong Kong qui perd plus de 3,5 points à la mi-journée (heure locale). Les marchés européenns subissent également le contrecoup de cette crise grecque et la bourse de Paris a ainsi ouvert en forte baisse, à -4,7%.
Enfin, la théorie d'un défaut de paiement de la Grèce prend de plus en plus de corps. Mardi 30, le pays doit verser une échéance de 1,5 milliard d'euros au FMI, ce qui viderait définitivement ses caisses, entraînant des conséquences difficiles à anticiper pour Athènes comme pour le reste de l'Europe. A moins qu'un accord ne soit signé in extremis: "la porte est toujours ouverte", martèlent ainsi les institutions européennes et le FMI.
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