Une proposition de loi pour empêcher les grèves SNCF à Noël
Un Noël avec des trains ? C’est le vœu pieux de certains élus, bien décidés à restreindre le droit de grève dans les transports. Alors que les syndicats de la SNCF envisagent de nouveaux préavis pour dénoncer l’ouverture des lignes régionales à la concurrence, le sénateur LR Philippe Tabarot a exhorté le gouvernement à adopter une proposition de loi qui vise à interdire la grève durant certaines périodes stratégiques.
Il faut « briser le tabou », selon Tabarot. Comme le rapporte Public Sénat, "la proposition de loi donne la possibilité au gouvernement de définir par décret 30 jours par an, durant lesquels les personnels des services publics de transport n’auraient pas la possibilité de faire grève. Cette interdiction est limitée à sept jours glissants." L'idée est simple : faire en sorte que des périodes telles que celle de Noël soient « sanctuarisées ».
Portée par le sénateur centriste Hervé Marseille, la mesure est applaudie par les défenseurs d’une continuité des services publics, mais hérisse la gauche, pour qui cela « porte atteinte à un droit fondamental ». Public Sénat rappelle que même le gouvernement, prudent face à d’éventuels recours constitutionnels, n’avait pas inscrit ce texte à l’Assemblée nationale.
Le ministre des Transports, François Durovray, s'est défilé en se reposant sur « la capacité de dialogue des syndicats ». Entre les partisans de la liberté syndicale et ceux qui prônent la protection des usagers, le débat dépasse la simple logistique ferroviaire : il touche au droit de grève, constitutionnel, et quelque part, à la liberté de circulation, et à la solidarité.
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