UMP : vers une primaire ouverte au centre et un candidat unique à la présidentielle de 2017 ?

Auteur(s)
Pierre Plottu
Publié le 31 mars 2015 - 16:06
Mis à jour le 01 avril 2015 - 11:34
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Jean-Christophe Lagarde et Nicolas Sarkozy.
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©Alain Robert/Apercu/Sipa
Jean-Christophe Lagarde et Nicolas Sarkozy en meeting commun avant le second tour des élections départementales, le 26 mars.
©Alain Robert/Apercu/Sipa
Nicolas Sarkozy aurait proposé au patron de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, une primaire ouverte à droite et au centre en vue de la présidentielle de 2017. Le président chercherait-il à recentrer son image? Peut-être, mais pas seulement.

L'union fait la force, Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Lagarde l'ont bien compris. Alors les deux hommes, qui ont réussi une alliance gagnante de leurs deux partis aux élections départementales, s'affichent ostensiblement ensemble, allant jusqu'à faire meeting commun comme à Perpignan il y a quelques jours.

Mieux, récemment, le président de l'UMP aurait même proposé à son homologue de l'UDI de participer à la primaire de la droite en vue de l'élection présidentielle de 2017, croit savoir Europe-1. Ce qui ouvrirait la voie à une candidature unique.

Toujours selon les informations de la radio, qui ne sont pour l'heure confirmées par aucun des partis, Nicolas Sarkozy aurait "tout fait" pour que son partenaire centriste ne puisse pas refuser sa proposition. Il envisagerait ainsi –au grand dam des barons locaux de l'UMP– que les nouvelles régions Centre, Haute et Basse-Normandie ainsi que Bourgogne-Franche-Comté, si elles étaient gagnées par la droite aux régionales de décembre prochain, soient dirigées par l'UDI…

Bref, Nicolas Sarkozy, qui n'a pas hésité à clamer que la victoire aux élections départementales était celle de "la droite et du centre", drague ouvertement le centre de Christophe Lagarde (mais pas celui de François Bayrou). Cherche-t-il à se racheter une image moins droitière que celle induite par la ligne Buisson de 2012? Probablement.

Mais il s'agirait aussi de couper l'herbe sous le pied de deux de ses rivaux. La stratégie serait ainsi de compliquer la tâche de François Bayrou, qui entend bien se présenter en 2017, et de rogner sur l'électorat d'Alain Juppé. Qui de mieux en effet qu'un centriste pour concurrencer directement l'ancien Premier ministre et son image de modéré, le tout sans faire d'ombre au candidat –pas encore déclaré, mais plus que probable– Sarkozy?

 

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