Sarkozy vante son quinquennat "sans violence et sans drame" : le vrai du faux

Auteur(s)
Maxime Macé
Publié le 29 octobre 2014 - 17:05
Mis à jour le 06 novembre 2014 - 18:28
Image
Nicolas Sarkozy faisant un discours vindicatif.
Crédits
©Lilian Affret/Sipa
Nicolas Sarkozy en meeting à Marseille, mardi 28 octobre.
©Lilian Affret/Sipa
Réagissant au décès du militant écologiste Rémi Fraisse, Nicolas Sarkozy est revenu sur son bilan lors d’un meeting à Marseille.

En meeting mardi 28 à Marseille, Nicolas Sarkozy a vanté son bilan comme ministre de l'Intérieur et président de la République. Comme le rapporte Le Figaro, le candidat à la présidence de l’UMP a affirmé devant les militants marseillais: "j'ai été ministre de l'Intérieur quatre ans et président cinq ans, mais il n'y a pas eu de violence, pas de drame".

Une affirmation qui n’est pas tout à fait vraie. Le 27 octobre 2005, alors qu’il occupe la fonction de ministre de l’Intérieur dans le gouvernement De Villepin, deux jeunes de 15 et 17 ans, Zyed et Bouna, perdent la vie dans un transformateur EDF à Clichy-sous-Bois (Seine Saint-Denis) alors qu’ils tentent d’échapper à un contrôle de police. Muhittin, un troisième garçon, est grièvement brûlé. S’en suit près d’un mois d’émeutes urbaines dans les banlieues françaises au cours desquelles quatre personnes décèdent. Plusieurs centaines de personnes, policiers, riverains et émeutiers sont blessés et les dégâts matériels se chiffrent à plus de 50 millions d’euros.

Début 2006, lors des manifestations contre le contrat première embauche, alors que Nicolas Sarkozy est toujours en fonction place Beauvau, un manifestant syndicaliste tombe dans le coma suite à des violences policières.

En novembre 2007, à Villiers-le-Bel, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Moushin Sehhouli, 15 ans, et Laramy Samoura, 16 ans, sont tués dans la collision de leur moto-cross avec une voiture de police. Cet accident provoque plusieurs nuits de violences à dans cette ville du Val d'Oise.

Durant le mois d’octobre 2011, l’île française de Mayotte dans l’océan Indien est agitée par un mouvement social. Un manifestant de 39 ans, Ali El Anziz, meurt au cours d'affrontements avec les forces de l'ordre à Mamoudzou. L'enquête conclut à une perforation du cœur dû à "des gestes de massage cardiaque inappropriés". Quelques jours plus tôt, un enfant de 9 ans avait perdu un œil, touché par une balle de flashball.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.