Régionales PACA : une "bataille nationale" contre le FN pour Nicolas Sarkozy
Il s'agissait de faire d'une pierre deux coups, voire bien plus. Nicolas Sarkozy était à Nice, mercredi 22, pour soutenir Christian Estrosi qui lançait sa campagne pour les élections régionales de décembre prochaine en Provence-Alpes-Côte d'Azur. "Ce qui va se jouer ici, c'est une bataille d'envergure nationale", a notamment déclaré le président de l'UMP à propos du match annoncé entre son poulain, qu'il a poussé à se présenter, et la chef de file du FN dans la région Marion Maréchal-Le Pen.
A la tribune face à 2.500 militants, le ton est martial, le vocabulaire guerrier. "Je compte venir aussi souvent qu'il le faudra, pour empêcher ce drame que serait de voir arriver le Front national à la tête de l'une de nos régions (…). Et ne croyez pas que vous serez seul dans ce combat", a ainsi lancé Nicolas Sarkozy cité par Le Figaro face à ses troupes réunies à l'espace Naïka de Nice. Puis d'ajouter: "je ne suis pas revenu dans la vie politique pour voir ce spectacle avec la fille dans le nord, la petite-fille dans le sud", en référence à Marine Le Pen, probable candidate de la grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, et à Marion Maréchal-Le Pen qui mène les colonnes frontistes en PACA.
Estimant que "chaque voix donnée au Front national, c'est une voix donnée au Parti socialiste", le président de la futur ex-UMP, qui doit devenir "Les Républicains" à l'occasion du congrès du 30 mai, n'a pas ménagé le PS, qui dirige actuellement la région PACA. "J'ai vu que les +Républicains+ ne plaisaient pas aux socialistes. Et bien c'est une raison de plus!", a-t-il ainsi raillé à ce sujet, dénonçant enfin "les socialistes (qui) sont socialistes avant d'être républicains".
Soutiens à son candidat, tacles appuyés aux adversaires, jusqu'ici rien que du très classique en campagne électorale. Mais la situation n'est pas tout à fait normale à l'UMP en ce moment, c'est pourquoi Nicolas Sarkozy a profité de son meeting pour envoyer quelques messages à sa famille politique. "Dans ma famille politique je n'ai pas d'adversaire (…). Aucune concurrence n'est légitime lorsqu'elle se fait au détriment du collectif", a-t-il notamment déclaré.
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