Primaire à gauche : les frondeurs promettent un candidat unique contre Hollande, mais lequel ?

Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Marie-Noëlle Lienemann, Gérard Filoche: tous rêvent d'affronter François Hollande lors de la primaire de la gauche de janvier prochain. Mais il va leur falloir faire un choix: "A gauche pour gagner", collectif des frondeurs, vient d'annoncer une candidature "commune" pour affronter le président sortant lors de ce scrutin.

Chacun y croit et tous se préparent. L'aile gauche du PS a annoncé mardi 28 une "candidature commune" contre François Hollande lors de la primaire de la Belle Alliance Populaire censée désigner un candidat unique PS-PRG et UDE pour la présidentielle de 2017. Une gageure en perspective quand on sait que la plupart des têtes d'affiche des socialistes anti-Hollande se préparaient à une candidature en 2017 lorsque Jean-Christophe Cambadélis a annoncé l'initiative, ainsi que la participation du président.

"Nous défendrons, à l’occasion de la primaire, la candidature d’une autre gauche de gouvernement. Par étapes, nous réunirons les conditions pour qu’une candidature commune défende notre projet, dans l’esprit collectif qu’attendent les citoyens", ambitionne le collectif "A gauche pour gagner" regroupant la gauche du PS dans sa déclaration à la presse.

Une surprise, de l'aveu même du chef de file de la motion des frondeurs Christian Paul. "Souvent, il y a eu une mise en doute de la capacité de notre courant à construire une candidature alternative", a-t-il ainsi concédé avant de promettre que "cette démarche s'engage" désormais.

Reste désormais à régler le détail du candidat. Marie-Noëlle Lienemann a déjà annoncé son intention de concourir, tout comme Gérard Filoche. Arnaud Montebourg est en campagne, laissant planer peu de mystère sur ses intentions. Enfin Benoît Hamon fait également dire à son entourage qu'il se prépare pour cette compétition ayant déjà quatre candidats officiellement déclarés.

Pour sauver les apparences, "A gauche pour gagner" a annoncé le lancement prochain d'une "plateforme 2017". En attendant de se désigner un général, la gauche du PS entend ainsi entamer la "bataille des idées" et donne rendez-vous à ses troupes pour ses journées d'été, fin août à Nantes.