Primaire à droite : les règles du jeu changent au grand dam de NKM
Les règles de la primaire à droite ont changé. Jusqu'à présent, rien ne disait qu'un élu devait avoir une certaine orientation politique pour parrainer un candidat. Désormais, les choses sont éclaircies. Les membres du bureau politique du parti Les Républicains ont décidé, mardi 29 avec une large majorité (76 votes pour, 6 contre et une abstention), que les parrains des candidats à la primaire pour 2017 devront signer une charte les engageant à respecter "les valeurs républicaines de la droite et du centre". Se sont prononcés contre: Nathalie Kosciusko-Morizet, Henri Guaino, Sophie Primas, Dominique Bussereau, Virginie Duby-Muller et Grégoire de Lasteyrie.
Résultats: les parlementaires de gauche ne pourront plus parrainer un candidat de droite, au grand dam de NKM qui avait élargi sa recherche, réussissant à séduire certains élus écologistes. "Le sujet a été débattu il y a un an", a-t-elle rappelé. "C'est une modification importante des règles (...). Si on change cette règle, pourquoi pas une autre? A tripatouiller les règles, on va éloigner les électeurs", a notamment ajouté celle qui risque de rencontrer des difficultés à réunir les 20 parrainages de parlementaires nécessaires.
Invitée ce mercredi sur BFMTV et RMC, la députée LR est revenue sur l'organisation de la primaire, dénonçant un "changement des règles". "Ca doit être la primaire de l'alternance, de ceux qui veulent que ça change. On est en train de la rendre partisane et c'est comme ça que l'on a perdu en 2012", a-t-elle expliqué assurant qu'en agissant ainsi, certains membres du parti, dont Nicolas Sarkozy, "cherchent à écarter une sensibilité".
Mais pour Nicolas Sarkozy, "ce n'est pas du tripatouillage. Il pourra d'ailleurs y avoir d'autres adaptations de la charte". De son côté, le président du comité d’organisation de la primaire, Thierry Solère, a présenté cette décision comme "une clarification" tandis qu'Eric Woerth, le secrétaire général de LR a estimé qu'il était nécessaire de remédier à cette imprécision ajoutant que le débat n'avait pas lieu d'être.
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