Pétition en ligne : plus d'un million de signatures contre la loi El Khomri
La pétition en ligne contre le projet de loi El Khomri sur la réforme du droit du travail a dépassé le cap d'un million de signatures vendredi soir, deux semaines après son lancement, battant tous les records en France.
Lancée vendredi 19 février par des militants associatifs et syndicalistes, notamment la féministe Caroline de Haas, cette pétition sur change.org affichait 1.034.295 soutiens ce samedi vers 9h30.
Elle devance ainsi la pétition contre la directive européenne sur le secret des affaires (plus de 512.000 signatures) et celle demandant la grâce présidentielle pour Jacqueline Sauvage, condamnée pour le meurtre de son mari violent (près de 436.000 signatures).
Intitulée "loi Travail: non merci!", cette pétition demande à la ministre du Travail Myriam El Khomri de renoncer à ce projet de loi, contesté jusqu'au sein du PS. La semaine dernière, la ministre avait répondu aux contestataires sur le site de la pétition.
Face aux interrogations sur le succès rapide de la pétition, le directeur de Change.org en France, Benjamin des Gachons, a assuré que "la question de la vérification des signatures est au cœur de notre modèle". "Nous garantissons que les fausses signatures sont nettoyées dans les 24/48 heures suivant leur apparition", a-t-il ajouté.
Le projet de loi controversé prévoit notamment des référendums d'entreprise pour valider des accords minoritaires, un plafonnement des indemnités prud'homales pour les licenciements abusifs, des modifications des modalités de licenciement économique ou encore la création du compte personnel d'activité (CPA) rassemblant les droits sociaux.
Malgré le report de sa présentation en conseil des ministres, du 9 au 24 mars, pour laisser le temps au gouvernement de le "retravailler", la mobilisation contre ce texte s'est amplifiée. Des organisations de jeunesse, dont l'Unef, et des syndicats de salariés, dont FO et la CGT, ont appelé à manifester le 9 mars contre un projet de "casse du code du travail", avant une journée de grève et manifestations pour son retrait le 31 mars.
Les syndicats dits "réformistes" (CFDT, CFE-CGC, CFTC, Unsa) et la Fage (étudiants) réclament de leur côté des modifications "en profondeur". Pour en discuter, le Premier ministre Manuel Valls doit recevoir une à une les organisations syndicales et patronales représentatives à partir du lundi 7 mars.
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