NKM dénonce la ligne "réactionnaire" de LR et pourrait être candidate à la primaire contre Sarkozy

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 15 décembre 2015 - 09:34
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Nicolas Sarkozy et NKM.
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©Joel Saget/AFP
"J'ai reçu le verdict avant le procès", dénonce NKM après l'annonce de son éviction de la direction du parti, lundi 14.
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Nathalie Kosciusko-Morizet, future-ex numéro deux du parti Les Républicains, très offensive, a confirmé son éviction de la direction du parti, ce mardi matin sur France Info. Elle dénonce la ligne "réactionnaire" de LR qui pourrait, selon elle, ouvrir la voie à un duel Hollande-Le Pen à la présidentielle de 2017. Sera-t-elle alors candidate à la primaire de la droite et du centre? "C'est une question qui se pose", dit-elle.

Confirme-t-elle son éviction du poste de numéro deux de LR par Nicolas Sarkozy?

"J'ai appris ça dans une dépêche AFP (...) faite par une source anonyme non démentie".

"J'aurais trouvé ça mieux qu'il me le dise en face".

"J'ai reçu le verdict avant le procès".

"Ça fait suite à une série de tensions et d'échanges vifs concernant la ligne (du parti)".

A-t-elle été mise en garde avant?

"Sur ces questions j'ai une ligne constante, j'ai même écris un livre en 2010 pour le dire: je pense qu'il ne faut pas renvoyer dos à dos le PS et le FN. Je pense que ce n'est pas la même chose: les uns, le PS, sont nos adversaires, les autres, le FN, sont nos ennemis".

"Il ne faut pas le faire pour des raisons morales et car je pense que c'est électoralement inopérant".

"Si les électeurs avaient appliqué le fameux +ni-ni+, aujourd'hui dans le Nord vous auriez Marine Le Pen et dans le Sud vous auriez Marion Maréchal-Le Pen et sans doute dans l'Est vous auriez Florian Philippot (à la tête des régions)".

"J'ai toujours dit que j'étais heureuse de prendre des responsabilités au sein de ma famille politique mais que ce ne serait pas au détriment de mes convictions. Je n'échange pas mes convictions contre un poste".

"Je déplore qu'on ne puisse pas faire connaître dans cette direction (de LR) une diversité d'opinion. Quand on organise un débat soit c'est un vrai débat et on peut voter contre la ligne officielle (...) soit ça ne s'appelle plus un débat et je crois que ça ne s'appelle plus un parti politique".

LR n'est donc plus un parti politique?

"Je trouve paradoxal, au moment où on prétend ouvrir un débat, (...) indispensable après les élections régionales, que le premier geste soit d'écarter ceux qui ne sont pas d'accord".

"Va-t-on écarter tous ceux qui ne sont pas d'accord? Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, Benoît Apparu, on va les écarter? Et les militants qui ne sont pas d'accord, ils sont nombreux, on ne va plus les inviter aux réunions? On les remplacera par des gens qui sont au garde à vous? C'est ça un parti politique moderne?"

"Le second tour (des régionales) (...) est un trompe l'œil car ces victoires dans certaines régions ont été acquises notamment grâce au rassemblement des électeurs de gauche qui ont voulu faire barrage au FN".

"Avec la droite et le centre à 27% au premier tour (des régionales) il y a un danger que notre candidat ne soit pas au second tour (à la présidentielle) en 2017 et qu'on laisse les Français face à un choix mortifère entre Marine Le Pen et François Hollande".

Elle avait pourtant appuyé l'éviction de Nadine Morano

"Ça n'a rien à voir: la théorie des races n'est pas une opinion, c'est une ligne rouge".

Appartient-elle toujours à LR?

"Bien sûr. (...) Le parti appartient aux militants, pas à ses cadres".

"Je me battrais à l'intérieur de ma famille politique pour partager ma ligne avec les militants et les électeurs de droite qui savent faire la différence entre un adversaire et un ennemi, qui pense qu'on ne redressera pas la France avec des réactionnaires mais des visionnaires".

Nicolas Sarkozy est-il réactionnaire?

"Je pense qu'il faut choisir l'avenir et qu'on a (...) une façon de parler du passé pour parler du présent, alors qu'il faudrait parler de l'avenir".

Sera-t-elle candidate à la primaire de la droite et du centre chargée de désigner le candidat pour 2017?

"C'est naturellement une question qui se pose".

"Les événements des élections régionales m'ont encore rapproché de cette thèse".

Faut-il une ligne commune à tous les candidats à la primaire?

"Je préfère des vrais débats. S'il n'y a qu'une ligne et qu'une tête, pourquoi faire une primaire?".

"Si on ne fait pas vivre le débat dans le parti il se fait à l'extérieur. Hier (lundi) au bureau politique Alain Juppé n'était pas là, les trois candidats qui ont gagné des régions (avec les voix de la gauche) n'étaient pas là".

 

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