Nicolas Sarkozy s'exprime sur l'affaire Jouyet et tacle l'UMP

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VL
Publié le 10 novembre 2014 - 21:37
Mis à jour le 12 novembre 2014 - 10:14
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Nicolas Sarkozy en campagne pour la présidence de l'UMP.
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©Philippe Wojazer/Reuters
Nicolas Sarkozy a blâmé le gouvernement mais aussi l'UMP, ce lundi.
©Philippe Wojazer/Reuters
Nicolas Sarkozy s'est exprimé ce lundi soir sur l'affaire Jouyet lors de son meeting de Caen. Il a au passage largement égratigné le gouvernement et les ténors de l'UMP, ses concurrents pour l'élection de novembre.

Lors de son meeting de ce lundi soir à Caen (Calvados), non seulement Nicolas Sarkozy a (enfin) réagi à l'affaire Jouyet-Fillon, mais il a également annoncé la création d'une "nouvelle formation politique".

Dans un de ses rôles favoris, celui de bête de scène, l'ancien président a laissé entendre beaucoup de choses sans nommer personne, ni à droite ni à gauche.

Nicolas Sarkozy a sans surprise mis en cause l'actuel gouvernement dans l'affaire Jouyet, avec des phrases bien choisies, reprises presque instantanément sur son compte Twitter: "Le pouvoir n’a-t-il vraiment rien d’autre à faire que de donner le sentiment de vouloir instrumentaliser en permanence la justice?". Comme François Fillon, Nicolas Sarkozy a dénoncé la volonté "d'abattre un concurrent".

Toutefois, il a prévenu qu'il ne s'étendrait pas sur ces questions, refusant de "polémiquer" avec les membres de sa famille politique et choisissant "d'ignorer cette marée de boue" que sont les affaires.

Mais étrangement, le gouvernement socialiste n'est pas pour le candidat à la présidence de l'UMP le plus à blâmer. Ses mots à l'encontre du parti (dont-il ne prononce pas le nom préférant parler de "notre famille politique") et de ses dirigeants sont aussi durs voire plus.

Nicolas Sarkozy a fustigé "l'épisode de la dernière élection" à la présidence de l'UMP (entre François Fillon et Jean-François Copé) où "la réserve et la dignité ont été absentes". Pire, il reproche aux cadres de l'UMP, parti "inaudible car divisé" de ne pas avoir assumé le rôle de l'opposition, n'offrant que le spectacle de "ses guerres fratricides et ses querelles de personnes".

Sur sa nouvelle formation politique, l'ancien président a parlé de "rassemblement", d'"unité", de "collectif". Mais il a été clair sur le fait qu'il n'y aurait "qu'une seule équipe". Rappelant qu'il est tout de même candidat à la tête de cette UMP qu'il ne nomme pas, Nicolas Sarkozy a précisé que cela n'était que "la première étape. (…) Plus le mandat que vous me confirez sera large, plus nous pourrons sortir rapidement de cette ambiance délétère pour la République".

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