Myriam El Khomri : la réforme du droit du travail "est un chantier en cours"
Le Front national
"Pour moi il faut combattre le FN, pas par de simples lamentations mais des actions".
"Je suis allé dans des villes gérées par des maires FN. Il n'y a pas de zone de non droit politique".
"Il faut aller sur le terrain et entendre les préoccupations des habitants, quels qu'ils soient, par exemple électeurs du Front national".
"Le FN progresse car il y a une crise de confiance et que nous n'arrivons pas suffisamment à apporter des réponses concrètes aux préoccupations quotidiennes des Français. Il faut montrer comment nos actions peuvent modifier leurs problèmes quotidiens".
La baisse du chômage
"Mon souci et ma responsabilité viennent de ma volonté d'améliorer le quotidien (des chômeurs)".
"Je compte que nous puissions être efficace et avoir des résultats sur le front de l'emploi".
"Ce ministère est celui du progrès social, pas celui des statistiques mensuelles. Derrière les statistiques il y a des personnes".
Les ténors du parti Les Républicains estiment que vous n'êtes pas un poids lourd et que votre nomination relèguerait donc au second rang le ministère du Travail.
"C'est un peu condescendant. Je ne suis pas un poids lourd mais j'ai une légitimité qui vient du terrain".
"Je connais les quartiers touchés par la politique de la ville (Myriam El Khomri était secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la ville avant sa nomination au Travail, NDLR) sont ceux qui sont les plus confrontés au chômage, qui touche près de 40% des jeunes dans certains quartiers, 67% à La Castellane à Marseille, par exemple. C'est ma force".
Vos relations avec Emmanuel Macron
"J'ai une feuille de route fixée par le président de la République et le Premier ministre: réformer".
"Réformer ce ministère en protégeant les salariés tout en trouvant les moyens d'une efficacité économique".
"Notre pays regorge de talents et de potentiels. Il y a plein d'atouts. (Mais) il y a plein de tabous, évidemment".
"Je travaille très bien avec Emmanuel Macron et je compte jouer tout mon rôle de ministre du Travail".
"Ce qui m'importe, par exemple sur la réforme du droit du travail, c'est qu'il n'y a pas de préalable. Il faut écouter les salariés à travers les organisations syndicales, mais écouter aussi les entreprises et voir comment nous pouvons mettre en musique tout cela".
Le président de la République et le Premier ministre vous ont-ils donné une date butoir pour la réforme du droit du travail?
"Non, il n'y a pas de date butoir. Je les revois cet après-midi".
Ce sera avant 2017? "Oui bien sûr, c'est un chantier en cours. Le rapport de monsieur Combrexelle va être remis au Premier ministre dans les prochaines semaines".
"Il m'importe de poser les enjeux de la protection des salariés, mais aussi de l'efficacité économique".
Le taux de chômage stable au deuxième trimestre
"Il y a des outils qui ont été posés depuis 2012, ils commencent à porter leurs fruits. Au-delà de cela il m'importe de voir quelle est l'efficacité du service public de l'emploi".
"Il faut que nous arrivions sur les marchés de l'emploi sous tension avec une main d'œuvre formée".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.