Manuel Valls se veut premier opposant à Fillon et "change d'avis" sur les heures supplémentaires

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 04 janvier 2017 - 21:06
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Manuel Valls sur TF1 le 4 janvier 2017
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©Capture d'écran/TF1
Pour Manuel Valls, le modèle social est l'enjeu d'un "débat majeur qui va nous opposer avec François Fillon"
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Alors que le candidat qui sera désigné par la primaire de la gauche est loin d'être assuré d'une place au second tour de la présidentielle, Manuel Valls, invité du 20H de TF1 ce mercredi, s'est présenté comme le principal adversaire du favoris François Fillon pour l'élection présidentielle "la plus importante depuis 1981".

Manuel Valls était l'invité du Journal télévisé de TF1 ce mercredi 4. L'ancien Premier ministre candidat à la primaire de la gauche a précisé plusieurs points de son programme, concédant notamment avoir "changé d'avis" sur les heures supplémentaires. Il a surtout présenté son programme comme une protection contre la "purge" proposée par François Fillon.

 

L'absence de soutien officiel de la part de François Hollande et du gouvernement

"Je suis tourné d'abord vers les Français. Je prends cette campagne pour un moment passionnant de dialogue avec les Français".

"Cette élection présidentielle est sans doute la plus importante depuis 1981. Ce qui est en jeu c'est notre modèle républicain et notre modèle social. Les Français vont pouvoir se saisir de leur destin. Je veux incarner l'espoir et démontrer que la gauche peut et doit gagner".

"Notre modèle social c'est un service public efficace, avec des enseignants, des policiers, des infirmiers, des militaires, c'est la Sécurité sociale. C'est ça qui m'oppose à François Fillon qui propose une véritable purge et une remise en cause du modèle social".

 

Sa volte-face sur la défiscalisation des heures supplémentaires qui, disait-il en 2011, "détruit l'emploi"

"Je suis pour une société du travail, pas pour une société de l'assistanat, je n'aime pas ce mot, je préfère la solidarité. Je suis pour redonner du pouvoir d'achat aux Français après les efforts qu'ils ont fait".

"On peut changer d'avis, il faut écouter les salariés. Ils nous disent +on a perdu du pouvoir d'achat, on veut être rémunéré davantage+. La politique ce n'est pas le sectarisme. Il faut revenir à cette mesure en la plafonnant, c'est la différence avec Nicolas Sarkozy. C'est une mesure de bon sens et de justice".

 

Les dépenses publiques qu'implique son programme

"Personne ne peut remettre en cause mon sérieux budgétaire. Il y a eu (dans ses gouvernements) un sérieux budgétaire mais pas d'austérité. Nous serons à 3% de déficit public en 2017 tout en ayant maintenu nos priorité: l'éducation avec 60.000 enseignants de plus, la sécurité avec plus de policiers, plus de gendarmes, plus de moyens pour les renseignements et la justice. C'est un débat majeur qui va nous opposer avec François Fillon".

"Il faut des réformes importantes. Le revenu décent c'est fusionner les minimas sociaux. Il ne s'agit pas de donner un salaire aux jeunes mais de leur donner de l'autonomie. Je propos sous conditions de ressources de pouvoir bénéficier de ce revenu décent. Mon projet sera financé, sérieux".

 

Qui incarne les valeurs de la gauche?

"C'est aux électeurs de le dire et ils se déplaceront massivement j'en suis convaincu. J'ai eu la chance de devenir Français, d'apprendre à être Français. J'ai exercé comme maire d'une ville populaire, je connais les inégalités qui ont trop souvent prospéré. Je veux incarner un destin pour la France. Quand vous êtes candidat à la présidentielle vous devez incarner ce beau et grand pays qu'est la France. Plus que jamais, je pense que ce que je propose correspond à ce que les Français attendent".

 

Les revers électoraux successifs et le désamour pour la gauche

"Il y a eu de la déception, beaucoup d'abstention, un rejet, mais l'élection présidentielle c'est le moment pour choisir le destin du pays dans un monde qui a beaucoup changé. Qui pouvait en 2012 imaginer Donald Trump président des Etats-Unis, le Royaume-Uni quittant l'Union européenne? L'Etat islamique existait à peine. Sur toutes ces questions, les Français devront choisir leur destin".

 

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