Manuel Valls recadre Emmanuel Macron dans "Society"
"On ne peut pas être ministre et préparer un autre agenda que celui du président de la République", estime ce vendredi 29 le Premier ministre Manuel dans une interview fleuve au magazine Society, où il assure également qu'il "rassemble à gauche". Interrogé en tant que chef de gouvernement sur "l'émancipation d'un ministre", M. Valls répond: "qu'il y ait des talents, des expressions différentes, ce n'est pas un problème. En revanche, ce que je crois profondément, c'est qu'il y faut du jeu collectif".
Il assure ne pas vouloir faire un "procès" à M. Macron, qui a lancé en avril son mouvement politique ni à droite ni à gauche, "En Marche!", mais estime qu'"il ne peut pas y avoir dans l'équipe gouvernementale ceux qui sont à la tâche tous les jours, qui sont mobilisés pour la réussite du quinquennat, et ceux qui ont un autre agenda". "Quand ça se voit, ça créé forcément des tensions", constate-t-il.
Interrogé sur ces "tensions" avec son ministre de l'Economie par des journalistes dans l'avion qui le conduisait à Nouméa jeudi, M. Valls a en outre ironisé: "je ne crois pas que ce soit avec moi maintenant" qu'il y a des tensions. Il a selon Le Monde renvoyé à François Hollande la charge de "traiter" le problème.
"Ce ne sont pas Carlos Da Silva, Luc Carvounas ou Jean-Marie Le Guen (des proches du Premier ministre, NDLR) qui ont coaché Emmanuel Macron. Ce n'est pas moi non plus qui l'ai invité à des réunions à l'Elysée en petit comité", a-t-il déclaré selon le quotidien, en référence à une réunion sur la stratégie pour 2017 qui s'était tenue le 2 avril, en l'absence de M. Valls mais en présence du ministre de l'Economie.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.