Le gouvernement cherche un repreneur pour "60 millions de consommateurs"

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France-Soir, avec AFP
Publié le 21 novembre 2024 - 09:15
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Le négociateur en chef de la Commission européenne, Michel Barnier, donne une conférence de presse le 20 juillet 2018 à Bruxelles
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© JOHN THYS / AFP
Michel Barnier, à Bruxelles, en 2018.
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Après quelques années de chute libre, le gouvernemet a finalement décidé de céder le magazine "60 millions de consommateurs". Plusieurs objectifs à cela : faire des économies et permettre à un nouvel acteur d'attirer de nouveaux lecteurs. Ceux qui sont lésés, ce sont les salariés.

"60 millions de consommateurs" est édité par l'Institut national de la consommation (INC) depuis 1970, et comme son nom l'indique, vise à fournir une information claire pour guider les Français dans leurs achats. 

De 140 000 abonnés en 2019, le magazine édité par est passé à 76 000 en 2024, et subit "un déficit persistant depuis sept ans, qui a épuisé sa trésorerie", comme l'explique à France Info le cabinet de la secrétaire d'Etat à la consommation, Laurence Garnier. Par ailleurs, le montant des subventions est passé de 6,3 millions d'euros à 2,7 millions d'euros entre 2012 et 2020. Bref, le magazine est exsangue.

Selon le gouvernement, "la pérennité du titre passe par un repreneur professionnel et expert du secteur, capable notamment d'investir dans le numérique et d'impulser une nouvelle stratégie marketing et commerciale". Autrement dit, on lâche la patate chaude au privé, qui de facto, risque de vouloir utiliser le magazine pour satisfaire tel ou tel intérêt. Cependant, aucun repreneur ne s'est manifester pour le moment.

En revanche, les salariés ont fait savoir leur "sidération". Comme l'explique France Info, ils avaient demandé au nouveau gouvernement de suivre l'élan promis par Gabriel Attal en redressant légèrement le niveau des subventions. Selon eux, cette cession "affaiblira considérablement l'information experte indépendante au service des consommateurs, laissant davantage de place aux monologues sponsorisés des influenceurs et aux fake news sur les problèmes de consommation". Et de conclure en déplorant que "l'intérêt public est rarement rentable financièrement".

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