"La France pour la vie" : ce que Nicolas Sarkozy veut nous dire

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 24 janvier 2016 - 15:17
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Nicolas Sarkozy.
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©Patrick Hertzog/AFP
"Ce n'est pas du tout un mea culpa. C'est un retour d'expérience", a déclaré Nicolas Sarkozy à propos de son livre à paraître.
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Alors que beaucoup de Français ne souhaitent pas son retour en tant que candidat à la présidentielle de 2017, Nicolas Sarkozy sort demain un livre sous le signe des regrets sur son passé de président. Mais il ne s'agit pas pour autant d'un "mea culpa", comme il le fait savoir dans le "JDD".

Pour certains il s'agit d'un repentir, mais pour lui c'est une façon de tirer des leçons de ses erreurs, et d'écrire 260 pages dessus. Nicolas Sarkozy attise les curiosités ces derniers jours avec la sortie d'un livre qu'il a choisi de titrer La France pour la vie (éd. Plon), prévue pour le 25 janvier. Plusieurs médias en ont publié les bonnes feuilles et la plupart son unanimes: entre deux regrets, l'ancien président serait presque en train de dresser un nouveau programme électoral.

C'est au Journal du Dimanche que le chef des Républicains a accordé sa première interview sur le sujet. "Si vous ne dites pas des choses personnelles, à quoi bon faire un livre ?", y confie-t-il. "Les journalistes me voient plus fort que je ne suis". Dans ces pages, Nicolas Sarkozy évoque ce qui est sans doute l'un de ses plus importants regrets: son côté bling-bling symbolisé par son dîner au Fouquet's après son élection et sa croisière sur le yacht de son ami Vincent Bolloré.

"Aujourd'hui encore, je me demande comment j'ai pu commettre un tel impair", écrit-il. J'étais trop arrogant, exaspérant. Je manquais de recul, habiter la fonction m'a pris du temps". Il en va de même pour cette célèbre phrase lancée au Salon de l'agriculture "Casse toi pauv'con" : "J'ai abaissé la fonction présidentielle". Autre regret, celui de ne pas être allé assez loin sur la suppression de l'ISF et les 35 heures, "des réformes qui auraient dû être engagées dès les premiers jours".

Mais il ne se fait pas non plus prier pour évoquer ses succès comme selon lui le départ à la retraite à 62 ans. Et dresser une liste des réformes qu'il aimerait mener comme comme la fin de toutes les aides sociales pour les personnes en situation irrégulière. "+Je suis français, j'aime la France, je pense français+, dit Sarkozy dans son bureau où, sur les murs, Angela Merkel côtoie Carla et sa fille. Avant de conclure: +C'est plus fort que moi+", peut-on lire dans le JDD.

Si l'ancien chef d'Etat va loin dans l'auto-critique, il refuse d'accepter le terme "mea culpa" pour qualifier son oeuvre. "Ce n'est pas du tout un mea culpa. C'est beaucoup plus important que ça. C'est un retour d'expérience", revendique-t-il. Alors que ce dernier n'a toujours pas fait savoir s'il comptait se présenter à la primaire républicaine pour redevenir le candidat de la droite aux élections de 2017, son livre peut-il être considéré comme les prémices d'une candidature?

Encore une fois, Nicolas Sarkozy ne répond pas à cette question ni dans son livre ni dans les colonnes du JDD. Le prédécesseur de François Hollande sait toutefois que sa priorité sera de vaincre son impopularité, grandissante ces dernier temps, et il compte bien le faire en "rétablissant le lien avec les Français". Il peut déjà se targuer de voir son ouvrage, tiré à 120 000 exemplaires et resté anonyme jusqu'au dernier moment, en tête des intentions de vente sur Amazon. Une nouvelle qui, souligne-t-il dans le JDD, "est une grande satisfaction".

 

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