Jean-Luc Mélenchon s'oppose à la réforme du collège
Après les ténors de l'UMP, c'était au tour de Jean-Luc Mélenchon de critiquer la réforme du collège portée par la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem. Invité dimanche 17 du "Grand Jury RTL-LCL-Le Figaro", le cofondateur du Parti de gauche à vivement condamné le projet de réforme qui, selon lui, va "considérablement aggraver les inégalités".
Pour lui, la ministre ne fait pas les choses dans le bon ordre. "Je m'y oppose" car "la première chose que doit faire le ministre de l'Education nationale avant de se mettre à bricoler le contenu des programmes, c'est de se préoccuper du nombre de jeunes" en situation d'extrême pauvreté, a-t-il expliqué. Quant au sort réservé au latin, le député européen s'est montré particulièrement remonté, comparant même les socialistes à Mao Zedong, le fondateur de la République populaire de Chine.
"Parce qu'on a supprimé le latin, on a augmenté l'égalité ?", s'est-il interrogé. "Voilà le PS en plein délire maoïste", s'est emporté le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, "puisque déjà, dans la révolution culturelle de Mao Zedong, on prétendait que le piano était spontanément réactionnaire. Donc voilà que le latin est devenu spontanément réactionnaire. C'est absurde".
L'ancien sénateur de l'Essonne a également reproché au gouvernement de ne pas avoir tenu sa promesse sur la création de "60.000 postes dans l'Education nationale" sur cinq ans. Au total, François Hollande a créé "moins de 4.000 postes et mis 28.000 stagiaires". Selon Jean-Luc Mélenchon, "ces parties d'enfumage sont indignes d'un grand pays comme le nôtre". Par ailleurs, il a aussi dénoncé "une indifférence à l'enseignement professionnel" de la part du gouvernement, l'accusant d'avoir "fermé 38 lycées professionnels, après la centaine fermée par le président Sarkozy".
Interrogé également sur l'alliance du Parti de gauche avec les Verts pour 2017, Jean-Luc Mélenchon a reconnu que ses relations avec EELV se sont "gâtées" parce que "Hollande a bien joué". "On était bien parti, ça se rassemblait de tous les côtés mais Hollande leur a fait le coup de +qui veut être ministre?+", a-t-il déclaré. "Résultat: c'est la pagaille. Une partie veut être ministre. L'autre ne peut pas. Ils ne peuvent plus se blairer", a-t-il estimé.
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