IVG : l'Assemblée nationale revote symboliquement la loi Veil
La légalisation de l'Interruption volontaire de grossesse (IVG) a 40 ans. Quarante déjà, pourrait-on dire, mais aussi quarante ans seulement.
Quarante ans déjà que la ministre de la Santé Simone Veil, le 26 novembre 1974, est montée à la tribune de l'Assemblée nationale pour défendre une loi historique. Ce mercredi, pour saluer son combat, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a reçu à la mi-journée des signataires du "Manifeste des 343 salopes" (1971), dont l'actrice Catherine Deneuve et la cinéaste Agnès Varda.
Pour marquer cet anniversaire, les députés ont également voté dans l'après-midi une résolution visant à "réaffirmer le droit fondamental à l'interruption volontaire de grossesse en France et en Europe". Elle a été adoptée par 143 voix contre 7.
Quarante ans seulement car la fête a été quelque peu gâchée par la tirade de Jacques Bompard, député du Vaucluse classé à l'extrême-droite. Il a ainsi fustigé les "nombreux attentats contre le bon sens" de ses collègues députés ayant pris la parole avant lui. Ceux-ci avaient fait preuve "d'intolérance", selon lui, en défendant la loi Veil.
Le texte voté par les députés ce mercredi est non contraignant. Il "rappelle que le droit universel des femmes à disposer librement de leur corps est une condition indispensable pour la construction de l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, et d’une société de progrès (et) affirme la nécessité de garantir l’accès des femmes à une information de qualité, à une contraception adaptée, et à l’avortement sûr et légal".
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