François Fillon accuse Jean-Pierre Jouyet de "mensonge"

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JmC
Publié le 10 novembre 2014 - 09:06
Mis à jour le 11 novembre 2014 - 14:06
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©Capture d'écran TF1
François Fillon, dimanche soir au Journal de 20H de TF1.
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Dans "l'affaire" Fillon-Jouyet, l'ancien Premier ministre a contre-attaqué dimanche soir au Journal de 20H de TF1, accusant notamment le Secrétaire général de l'Elysée de "mensonge".

François Fillon a réaffirmé, dimanche soir, n'avoir jamais demandé à Jean-Pierre Jouyet, Secrétaire général de l'Elysée, d'accélérer les procédures judiciaires contre Nicolas Sarkozy.

"M. Jouyet a encore redit ce soir, dans une sorte de nouvelle version étonnante, que jamais je ne lui avait demandé d'agir sur la justice (…). A aucun moment, je n'ai demandé cela à M. Jouyet", a affirmé l'ancien Premier ministre, qui été l'invité du Journal de 20h de TF1.

A aucun moment, lors de leur déjeuner du 24 juin dernier, M. Fillon n'a évoqué avec M. Jouyet les pénalités infligées à l'UMP dans le cadre de la campagne électorale de 2012, a-t-il ajouté: "Nous n'avons pas parlé des pénalités. Si M. Jouyet dit cela, c'est un mensonge".

Quelques heures plus tôt, dimanche après-midi, M. Jouyet avait, dans un communiqué, affirmé le contraire. Revenant sur ses précédentes déclarations, le Secrétaire général de l'Elysée (qui fut, lors de la présidence Sarkozy, secrétaire d'Etat dans le gouvernement Fillon de 2007 à 2008), avait précisé dans ce communiqué que, lors de leur rencontre, "François Fillon m'a fait part de sa grave préoccupation concernant l'affaire Bygmalion. Il s'en est déclaré profondément choqué (...). Il a également soulevé la question de la régularité du paiement des pénalités payées par l'UMP pour le dépassement des dépenses autorisées dans le cadre de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy".

Des journalistes du Monde affirment que des enregistrements d'une conversation qu'ils ont eue avec M. Jouyet attestent de cette version. De deux choses l'une, a rétorqué M. Fillon: ou bien c'est faux, et il conseille au Secrétaire général de l'Elysée de "lui aussi porter plainte en diffamation contre les journalistes du Monde", comme lui-même va le faire.

Ou bien c'est vrai, et dans ce cas, "si jamais les enregistrements révélaient que M. Jouyet s’est effectivement exprimé ainsi, alors ça serait extrêmement grave, ça voudrait dire qu’on est en présence d’un scandale d’Etat". Et dans ce cas, "c’est vis-à-vis de M. Jouyet que nous aurons une explication judiciaire", a menacé M. Fillon.

L'ancien Premier ministre, co-président par interim de l'UMP, n'exclut pas une manipulation venue de l'Elysée dans cette affaire: "Ça voudrait dire qu'on est en présence d'un scandale d'Etat, qu'au sommet de l'Etat, on cherche à déstabiliser un responsable de l'opposition et à éliminer un possible candidat à la présidentielle", qu'"on cherche avec une balle à atteindre François Fillon et Nicolas Sarkozy pour diviser l'UMP".

Dans cette affaire, "je suis scandalisé contre des accusations qui mettent en cause mon honneur", a résumé M. Fillon. "Je suis outré. C'est une fable, c'est infamant, jamais je ne me serais prêté à une telle manœuvre. (…) En 30 ans de vie politique, je n'ai jamais été associé à la moindre affaire".

Mais, a-t-il conclu, "je rendrai coup pour coup". Candidat déclaré à la primaire de l'UMP pour la présidentielle de 2017, l'ancien Premier ministre a averti que "ceux qui pensent que ces accusations vont m’affaiblir, me décourager, se trompent. Elles me font redoubler d’ardeur".

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