François de Rugy, "l'écolo sérieux", voix singulière dans la primaire

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 19 janvier 2017 - 13:26
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François de Rugy le 26 septembre 2013.
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François de Rugy n'est crédité que de 2% des voix à la primaire de la gauche selon un récent sondage.
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Candidat à la primaire de la gauche, François de Rugy, député écologiste de Loire-Atlantique, défend une "écologie concrète et de bon sens". S'il dit percevoir "une dynamique nouvelle" à son sujet, les sondages ne le créditent toutefois que de 2% au premier tour de la primaire socialiste.

Des trois "petits" candidats, non socialistes, de la primaire initiée par le PS, il est celui qui a réussi jusqu'ici à tirer son épingle du jeu dans les débats télévisés: François de Rugy cherche à imprimer l'image d'un "écolo sérieux".

Depuis les deux soirées télévisées où ce quadragénaire s'est posé plusieurs fois en recadreur -coût du revenu universel, indépendance énergétique ou 49-3 citoyen-, il assure percevoir "une dynamique nouvelle".

"Les gens se disent +tiens, un écolo sérieux!+, +un candidat qui a quelque chose à dire+", déclare à l'AFP ce député de Loire-Atlantique (ex-EELV, rallié au groupe PS). Un récent sondage ne le crédite toutefois que de 2% au premier tour, dimanche 22.

Ce Nantais de 43 ans aux yeux clairs, défenseur d'une "écologie concrète et de bon sens" avec 100% d'énergies renouvelables d'ici 2050, note aussi désormais moins de "condescendance" des journalistes. Ces dernières semaines, ce parlementaire expérimenté, vice-président de l'Assemblée et membre de la commission de la Défense, s'agaçait de devoir rappeler qu'il était aussi candidat à ceux qui l'interrogeaient sur ses concurrents.

Ses prestations ont été saluées dans sa (petite) famille politique des écologistes "réformistes", verts tendance rose pro-gouvernement. Une ligne sur laquelle il a toujours été ferme, notamment après le départ de Cécile Duflot et Pascal Canfin du gouvernement en avril 2014. Il a d'ailleurs rejoint en mai le groupe PS avec cinq autres députés, entraînant l'implosion du groupe qu'il co-présidait, la tendance contestataire étant accusée de "dérive sectaire".

Ministre du Logement, Emmanuelle Cosse l'a trouvé "très bon" en débat: le président du tout jeune Parti écologiste a "montré pourquoi nous tenions à cette primaire et à la présence des écolos", a-t-elle déclaré à l'AFP. "Révélation pour certains, confirmation pour moi", a tweeté sa collègue au gouvernement, Barbara Pompili (Biodiversité).

Récusant l'étiquette de "petit" candidat également accolée à Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate) et Sylvia Pinel (PRG), François de Rugy juge "bien malin qui peut dire qui va rassembler les suffrages", mais trouve "réaliste" de ne pas atteindre le second tour.

S'il clame qu'une candidature "uniquement écolo" à la présidentielle, comme celle de Yannick Jadot (EELV), "n'a jamais marché", il assure que "plus il y aura eu de voix sur (sa) candidature, plus il y aura de poids pour l'écologie dans le projet présidentiel de gauche".

"Ce n'est pas parce que des gens vous trouvent bons qu'ils votent pour vous", nuance Jean-Vincent Placé, président de l'UDE (co-fondé avec les partis de Jean-Luc Bennahmias et de M. de Rugy).

Même s'il "adore François, pragmatique, sérieux, et Jean-Luc, spontané", le secrétaire d'Etat votera... Manuel Valls dès le premier tour, au motif que "l'objectif est d'essayer d'avoir un président qui reste de gauche".

Chez les écolos contestataires, ceux qui l'ont regardé l'ont trouvé "sans relief, sans intérêt". "Il couvre moins le champ écologique que Benoît Hamon" et est "bien dans le giron d'un PS dépassé", note l'un. Il est "apparu comme celui qui défend le plus le bilan gouvernemental", s'étrangle un autre.

François de Rugy, qui avait notamment soutenu la déchéance de nationalité, s'en défend, assurant avoir été "quand même très critique".

Issu de la noblesse (patronyme complet: François Goullet de Rugy), ce fils d'enseignants et diplômé de Sciences Po a d'abord été assistant parlementaire du groupe Radical citoyen et Vert de 1997 -date de son adhésion aux Verts, après un passage à Génération écologie- à 2002.

Entre 2001 et 2007, il a été adjoint aux transports du maire de Nantes d'alors, Jean-Marc Ayrault, auquel il s'est opposé sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il a été élu député en 2007 puis en 2012, avec le soutien du PS.

Père de deux enfants, auteur d'A quoi peut bien servir un député écolo? et de Ecologie ou gauchisme, il faut choisir, il est l'un des rares élus du Palais-Bourbon à publier revenus et patrimoine sur son site.

 

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