Fillon, primaire, burkini, 35 heures : Nicolas Sarkozy poursuit l'offensive

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 29 août 2016 - 10:39
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Nicolas Sarkozy Conseil national 14.02.2016
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"Il serait ridicule de se déchirer pour appeler ensuite à l'unité sur une tribune dans un bal des hypocrites", rappelle Nicolas Sarkozy à ses "concurrents" à la primaire de la droite.
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Nicolas Sarkozy était ce lundi matin l'invité de RTL, l'ancien président candidat à un nouveau mandat a appelé ses "concurrents" à ne pas sombrer dans les attaques personnelles pour éviter le "bal des hypocrites". Il est revenu sur la polémique du burkini, "provocation d'un islam politique", ainsi que sur le temps de travail avec le retour du "travailler plus pour gagner plus".

Les attaques de François Fillon avec le "général de Gaulle mis en examen"

"La  primaire ce n'est pas une procédure à laquelle les électeurs de la droite et du centre sont habitués. Ça les inquiète beaucoup et ils craignent que la droite ne revienne à ses démons de la division. Je n'écoute pas les propos désagréables je n'en tiens aucun compte. (François Fillon) a été un bon Premier ministre, je ne me permettrai pas de le critiquer".

 

Dans son livre il s'engage à ne pas attaquer personnellement les autres candidats

"Je m'y engage d'autant mieux que les primaires vont durer un peu plus de deux mois et demi, qu'ensuite il va falloir rassembler tout le monde et il serait ridicule de se déchirer pour appeler ensuite à l'unité sur une tribune dans un bal des hypocrites. Ce n'est pas un choix, c'est une nécessité absolue".

"(Les propos de François Fillon) je pense sont dus à la liaison entre les chiffre publiés (ses mauvais scores dans les sondages, NDLR) et la nervosité ambiante".

 

Le Conseil d'Etat qui a annulé un arrêté "anti-burkini"

"Qui s'attendait à ce que le Conseil d'Etat fasse autre chose? En 1989, deux jeunes filles arrivent avec un voile à l'école, le débat est exactement le même. Le Conseil d'Etat dit +la liberté, toute la liberté, rien que la liberté+. Qu'est ce que c'est la liberté? Pas la tyrannie des minorités. Pour moi sur le territoire, il n'y a pas de différences entre les hommes et les femmes".

"Je demande une loi d'interdiction -je ne sais pas s'il faut dire +burkini+ ou +vêtement de plage islamique+ qui viserait le port du burkini à la plage et à la piscine".

 

Une telle loi poserait un problème de constitutionnalité

"Et bien on change la Constitution, on l'a changée une trentaine de fois. Que sera la prochaine demande? Des horaires séparés à la piscine pour les hommes et les femmes, et dans 10 ans des jeunes musulmanes qui voudront aller à la plage en bikini seront désignées par leur communauté comme fautive".

"Chacun voit bien que c'est une provocation d'un islam politique et extrémiste qui teste la résistance de la politique derrière des associations qui financent des avocats pour faire des recours. Je pense que la règle apaise. Ce qui provoque des tensions c'est l'absence de règle. Nous avons un mode de vie, des coutumes, des usages et je n'ai pas l'intention d'accepter de compromis sur ces sujets. (...) On enferme pas la femme derrière des tissus. Il s'agit de savoir si la République est plus forte . Je souhaite le rétablissement de l'autorité et incarner cette autorité".

 

Le débat tombe à pic lors de son entrée en campagne, marquée par la question de l'identité

"Il se trouve qu'il y a une campagne et la question est: est-ce que nous décrivons un monde qui n'appartiens qu'à une élite? Si on va être capable de régler les problèmes que connaissent les Français et qui ne sont pas virtuels. J'ai fait des propositions sur la baisse des impôts et des dépenses publiques. Monsieur Hollande avait promis de rassembler la France, on voit le résultat déplorable. (...) Ce n'est pas le burkini ou un morceau de tissu qui fera gagner (la primaire)".

 

Les discours de ses adversaires

"Ce ne sont pas mes adversaires mais des concurrents. Je suis heureux que nous entamions des débats. Sur les impôts certains disent que nous n'avons pas les moyens de les baisser. Je pense que ce n'est pas un choix et que dans le cas contraire on verra disparaitre la totalité de nos entreprises. On ne peut pas avoir critiqué François Hollande pendant cinq ans pour avoir augmenté les impôts et ne rien faire".

 

Les heures supplémentaires défiscalisées, la fixation libre du temps de travail

"Le salarié qui vit dans une entreprise où on aura accepté d'être à 40 heures sera payé chaque mois sur les 40 heures. Naturellement l'augmentation du temps de travail passera par une augmentation de salaire. Je n'ai pas changé, c'est +travailler plus pour gagner plus+".

"Je veux rétablir les heures supplémentaires défiscalisées pour donner la priorité absolue au travail. Je souhaite que chaque entreprise puisse fixer la durée hebdomadaire du temps de travail, le moment ou commenceront les heures supplémentaires ne sera pas forcément le même".

 

François Hollande le président "menteur" et son annonce en 2012 d'arrêter la politique

"Je n'ai pas dit qu'il était un président menteur mais un candidat qui mentait, c'était dans la fameuse anaphore. J'avais dit que j'arrêterais la politique, je l'ai arrêtée pendant deux ans. J'ai vu mon parti d'alors qui s'effondrait, Mme Le Pen qui triomphait, il fallait que je reprenne le travail. Mon parti est devenu la première formation politique de France, nous avons gagné les départementales et les régionales. J'étais très heureux de ma vie d'avant mais un défi se présente, il s'appelle la France".

 

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