Entre la primaire et Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon appelle au vote utile : lui

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 05 janvier 2017 - 21:38
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Meeting Jean-Luc Mélenchon France Insoumise
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"A quoi bon un candidat du PS?", s'interroge Jean-Luc Mélenchon pour qui "le vrai choix des électeurs du PS" se fait entre lui et Emmanuel Macron.
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Jean-Luc Mélenchon a ressurgi ce jeudi dans un paysage politique très occupé par la primaire organisée par le PS en critiquant la légitimité de cette élection et en défendant l'idée qu'à gauche, le vote utile, c'est lui.

Entretien au Monde, longue note de blog, présentation de ses vœux dans la soirée: le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon qui doit tenir meeting dimanche à Tourcoing et mercredi au Mans, réinvite ce jeudi 5 sa parole critique et fleurie dans la primaire qui sature l'espace médiatique.

"Jusqu'à présent, l'ultime justification du candidat socialiste, c'était d'être en tête dans les sondages. Il se présentait alors comme le +vote utile+", constate M. Mélenchon dans le quotidien du soir. Mais, argumente-t-il, "actuellement, le PS est en troisième position derrière M. Macron et moi-même". "Dans ces conditions, sans projet et sans avantage électoral, à quoi bon un candidat du PS? En réalité, le vrai choix des électeurs du PS, c'est de trancher entre l'orientation gouvernementale amplifiée, telle que la porte M. Macron, et la tradition de l'humanisme émancipateur de la famille culturelle que j'incarne".

Celui qui théorise depuis un an le "piège" d'une primaire qui oblige les vaincus à soutenir le vainqueur se pose ainsi en candidat le mieux placé à gauche. D'autant, explique-t-il au quotidien, qu'il ne classe pas l'ancien ministre de l'Economie à gauche car "lui-même le refuse".

Tout en se moquant des journalistes qui seront selon lui les premiers à "pleurnicher que la réalité a été différente de ce que +tout le monde prévoyait+", M. Mélenchon s'appuie donc sur les sondages qui le placent juste derrière M. Macron et devant le futur candidat socialiste.

"Au PS, c'est chaud", répète le candidat sur son blog en rappelant qu'il dispose de la quasi-totalité des parrainages d'élus nécessaires pour participer à la présidentielle.

Après une longue diatribe sur les "mots truqués" des journalistes entretenant selon lui la "mystification volontaire" d'une "primaire de la gauche" alors que le PCF, EELV, le parti de gauche ou le MRC n'y participent pas, M. Mélenchon évoque "l'incroyable bousculade" de cette primaire très resserrée dans le temps.

Il en profite pour lancer quelques piques vers Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, qui selon lui "avaient des mois pour se préparer". "Comment se fait-il qu'à trois semaines du vote, on ne sache finalement que si peu de choses sur leurs projets? C'est parce que ce ne sont pas des projets globaux", a-t-il raillé, évoquant "quelques mesures à l'intérieur du monde tel qu'il est".

Les deux candidats de la gauche du PS multiplient ces derniers jours les promesses de discuter avec M. Mélenchon et le candidat écologiste Yannick Jadot dès le lendemain de leur éventuelle victoire à la primaire. M. Montebourg parle d'élaborer "un contrat de gouvernement", M. Hamon de s'adresser à eux mais aussi à Emmanuel Macron "pour parler au moins des conditions du rassemblement".

Mais la position de M. Mélenchon ressemble fort à une fin de non-recevoir. Il démonte dans sa note de blog la proposition de l'ancien ministre du Redressement productif de baisser la CSG sur les revenus jusqu'à 2.000 euros nets mensuels. "Moi, je ne suis pas d'accord, les salaires doivent et peuvent augmenter en partageant autrement la richesse produite", résume-t-il.

Quant à M. Hamon, c'est son projet de revenu universel qui achoppe. Le député européen est farouchement contre. "J'imagine la tête de Messieurs Bolloré et Dassault, de Messieurs Carlos Ghosn et de Madame Lagarde quand ils vont recevoir cette somme", ironise-t-il.

Anticipant peut-être cette posture, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis avait estimé pour sa part mercredi que la primaire pourrait "déverrouiller la présidentielle", jugeant que dans "le flou" politique actuel, la gauche de gouvernement a "toutes ses chances".

 

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