Emmanuel Macron crée son mouvement "pas à droite, pas à gauche"
Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a annoncé mercredi 6 au soir à Amiens (Somme) la création d'un "mouvement politique nouveau", baptisé "En marche" et qui ne sera "pas à droite, pas à gauche". Le jeune ministre assume donc sa différence, lui qui est issu de la sphère privée, n'a pas sa carte du Parti socialiste, et a à plusieurs reprises osé bousculer certains "totems" de la gauche comme les 35 heures.
Des postions qui ont fait de lui le symbole de l'ouverture sociale-démocrate voire sociale-libérale de François Hollande, mais aussi la cible préférée de l'aile gauche du PS. Il avait même provoqué le "ras-le-bol" de Martine Aubry.
Si Emmanuel Macron parle de "rencontre citoyenne", certains voient déjà dans ce déplacement les prémices d'une campagne du natif d'Amiens sur ses terres. "Mon déplacement n’a pas de finalité électorale dans l’Amiénois", a-t-il cependant déclaré dès son arrivée.
Quant à la création de son mouvement: "J'ai pris du temps, j'ai réfléchi, j'ai consulté, j'ai associé et j'ai décidé qu'on allait créer un mouvement politique, un mouvement politique nouveau", a-t-il précisé, affirmant aussi qu'une candidature en 2017 n'était pas sa "priorité aujourd'hui".
L'ancien conseiller de l'Elysée a toujours dit qu'il ne s'opposerait pas au candidat François Hollande. Selon Libération, il a d'ailleurs bien pris soin de demander l'autorisation de l'Elysée avant de se lancer.
Mais entre une popularité toujours aux oubliettes, le risque d'une primaire à gauche et surtout une candidature conditionnée à une baisse du chômage, autant dire que le bulletin "François Hollande" n'est pas encore dans le bureau de vote.
En revanche le jeune Macron, incarnation d'une politique nouvelle, est parmi les préférés des Français dans les sondages. Il pourrait donc représenter une solution si François Hollande renonçait à 2017.
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