Christiane Taubira : "il faut que les terroristes le sachent, ils n'auront pas le dernier mot"

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MM
Publié le 08 janvier 2015 - 09:49
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Christiane Taubira au micro de France Info.
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©Capture d'écran France Info
Christiane Taubira sur France Info: "ils ont attaqué ce qui fait la lumière de la démocratie".
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Christiane Taubira était l'invitée de France Info ce jeudi matin. La ministre de la Justice est revenue en détail sur le terrible attentat contre le journal "Charlie Hebdo" qui a fait 12 victimes mercredi 7 janvier.

Saïd et Chérif Kouachi, les principaux suspects de l'attentat contre "Charlie Hebdo"

"On a une idée de personnes suspectées. Le procureur fera savoir en temps utile ce qu'il en est de cette enquête. Nous devons être d'une extrême prudence".

"Je considère que c'est au procureur de s'exprimer sur les procédures en cours. Il appartient au parquet de divulguer des informations à la presse et à l'ensemble des citoyens. Mais dans ce cas particulier avec cette violence, cette brutalité, ce nombre de morts, ce sang-froid, cette lâcheté innommable qu'il y a dans le fait d'assassiner des gens, la vigilance est plus grande encore. Il faut assurer l'efficacité et la rapidité de l'enquête".

"Il y a un des suspects qui étaient connus des services de renseignements. Il est sorti de prison pour la dernière fois en 2011. Il n'y a pas lieu de mettre un suivi particulier sur chaque personne qui sort d'un établissement pénitentiaire. Je dois rappeler que pour combattre et lutter contre ces phénomènes, nous avons une centaine de procédures en cours, une centaine de personnes mises en examen dans le cadre d'affaires liées au terrorisme. Eh bien sachez qu'il n'y a que 16% de ces personnes qui ont des antécédents judiciaires ou carcéraux".

"Nous devons diversifier nos armes de combats et de préventions". 

     

Menace terroriste en France

"C'est un phénomène tout à fait nouveau. Il y a une radicalisation très rapide, très accélérée, avec des profils différents. Nous travaillons sur tous les terrains, nous voulons une meilleure coordinations des services judiciaires et du renseignement et nous cherchons à avoir une meilleure connaissance du processus de radicalisation".

"Nous serons formels une fois que les faits seront établis. Nous connaîtrons très exactement leur parcours et les différentes étapes. Oui je parle de monstruosités".

 

Radicalisation des jeunes français

"Ça serait simple si les parcours étaient linéaires. Cela fait plus d'un et demi que je le dis. Dans le démantèlement des filières et dans les procédures qui sont conduites à l'encontre des djihadistes français on se rend compte de l'immense diversité des profils".

"Nous avons très précisément identifiées les personnes à risques dans les milieux pénitentiaires. C'est établit très clairement. La lutte est presque plus facile dans les établissements pénitentiaires car c'est une population captive".

"Il y a des tas de profils différents et il faut apporter autant de réponses différentes de façon à les combattre le plus efficacement possible".

"Il faut que les terroristes le sachent, ils n'auront pas le dernier mot".

 

Accusations de laxisme à l'encontre du gouvernement

"Peu importe. Tout cela va s'envoler. Ce qui compte c'est l'action du gouvernement, sa capacité à faire front, à agir et à mettre un terme à cette sauvagerie, à cette monstruosité et à cette barbarie! Et nous sommes tous déterminés à le faire et nous le feront. Je vous le répète, ils n'auront pas le dernier mot".

 

Sauvegarde de "Charlie Hebdo"

"Ils ont attaqué ce qui fait la lumière de la démocratie".

"Une aide publique pour aider Charlie serait justifiée. On ne peut pas concevoir la disparition de Charlie Hebdo. Ce serait une victoire pour eux."

 

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